articles Anne

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« En dehors de ce qui est visible en dessin ou en peinture, l’artiste véritable a quelque chose d’autre à dire. La découverte de ce « quelque chose » constitue la véritable appréciation de l’art»

Samarendranâth Gupta

Les motifs décoratifs.

Lors de la réalisation de motifs décoratifs, l’accent est mis sur la qualité du trait, et la maîtrise du geste. En effet, la répétition de motifs permet d’acquérir une bonne base technique.

On ne sait d’où vient ce besoin de l’homme de se parer et d’orner les objets qui l’entourent. Certainement pas d’une nécessité d’ordre pratique. Différentes théories ont été élaborées à ce sujet!: les unes attribuent l’apparition des motifs ornementaux à la première manifestation d’une sensibilité artistique, d’autres y voient une signification magique ou religieuse, une valeur symbolique ou une trace de fétichisme, d’autres encore les expliquent par l’application des techniques mineures, notamment le tissage, qui aurait suggéré l’utilisation de la ligne droite s’entrelaçant à la chaîne de la toile. On parle aussi de l’aspect ludique de la décoration, représenter un objet sans l’imiter et en interpréter les formes sont des actions qui exercent sur l’homme une puissante attraction.

Historique :

Les Égyptiens ont fait preuve d’un remarquable esprit d’invention en décoration sculptée et peinte; ils excellent dans la stylisation de motifs pris dans la nature : lotus, papyrus, palmiers. Les chapiteaux de colonnes sont d’une grande variété; en général le fût est encerclé de ligatures éveillant l’idée d’un faisceau de tiges. Le palmiforme est inspiré du palmier dattier, l’hathorien reproduit le masque de la déesse Hathor; parfois il émerge d’une coupe de feuille de lotus. Le composite est fait d’un magnifique étagement de demi ombrelles de papyrus. Les damiers consistent en carrés alternativement blancs et noirs. Les Grecques et rosaces sont souvent associées. Avec beaucoup d’art, les spirales sont associées à des fleurs de lotus ou à des rosaces ou à des bucranes stylisés.

Les Assyriens présentent un étrange motif, symbole de divinité, ailé. Bien différente de la palmette grecque, la palmette assyrienne a la forme en éventail. Les surfaces murales étaient décorées de cannelures rectangulaires qui occupaient des parties alternativement en retrait et en saillie, produisant ainsi des oppositions d’ombres et de lumières. Les assyriens ont excellé dans la représentation d’animaux. Les étoiles à 6 rais sont reliées entre elles avec beaucoup d’ingéniosité. Les Grecs ont donné leur nom aux grecques, qui sont des parties de rectangles ou de carrés reliées entre elles, car ils ont fréquemment employé ce motif. Les trois ordres grecs, en architecture, ont fait évolué leur motifs de décoration, il s’agit du Dorique, du Ionique et du Corinthien.

Les Romains représentent les rosaces, elles consistent en feuillages autour d’un bouton, des couronnes à l’aspect lourd, qui ont le plus souvent deux rubans à la partie inférieure et qui se développent de chaque côté.

L’ornement Celtique représente le plus souvent un entrelacs de bandes arrondies ou droites, des jeux de spirales, ainsi qu’un bestiaire très varié. Toutes les ethnies du monde ont utilisé les motifs décoratifs pour agrémenter l’ornementation de leur construction, fabrication, tissus, bijoux, peinture, tatouages, etc. De cette faculté humaine de s’assigner des objectifs graphiques non figuratifs, naît tout l’art décoratif, si ancien, si variable d’une civilisation à une autre, d’une époque à l’autre. Tantôt créateur, tantôt amateur, chaque personne ira plus sûrement vers la découverte et l’approbation de ce vocabulaire graphique universel, et qui est la matrice de toutes les écritures et tous les décors, si on leur offre le temps de discerner les couleurs, les taches, les traits, les formes, les trajectoires, les rythmes qui leur plaisent, sur des masques, des faïences, des poteries, des enluminures, des tapis, ou sur des papiers peints, des étoffes imprimées, des affiches, c’est éduquer l’oeil, c’est faire oeuvre d’éveil esthétique. Elle découvrira la jouissance des tracés réussis, des agencements multiples, et apprendra les exigences du soin et de l’application, les contraintes de la minutie, les impératifs des rythmes, des séries, du déploiement, selon des lois qui, elles aussi peuvent varier à l’infini. Connaissances et maîtrise qui serviront le double objectif de maîtrise du geste et d’intégration culturelle.

étude et discussion sur les représentations décoratives des différentes ethnies. Les contrastes : lisse/rugueux - transparent/opaque - sinueux/granuleux - etc.(voir chapitre 1 & 2) Liens : géographie - histoire et histoire biblique - français (expression orale) - CE - CMA

Différentes techniques Dessin de hasard, visite du musée de l’art brut, voir les travaux de Georges Demkin ou d’Adolf Wölfli. Partir d’une forme, par exemple un rond, le décorer en couleur et le délimiter dun filet en couleur. Puis faire une autre forme accolée à la première, lignes droites ou courbes selon les lignes suggérées par la première forme et décorer de la même façon. On peut aussi partir d’un labyrinthe, dont chaque espace est décoré différemment. Sur format A4 ou sur un carré de 29,7 cm. de côté (largeur de la feuille A3).

Techniques : encres colorex - encre de chine - neocolor I ou II (+grattage - brou de noix - + gouache blanche - + encre de chine - + térébenthine) gouache – stylos feutre - crayon de couleur - etc.

 

Suggestions de références possibles

- Klimt Gustave, éd. Taschen

- L’art du Mithila, éd. les Presses de la connaissance

- Tableaux du Yemen, éd. Arthaud

- Tableau d’Arabie, éd. Arthaud

- Peintures sacrées de l’Inde, éd. Arthaud

- Nangara the Australian aboriginal and exhibition, Ebes collection

- Taj Mahal, Amina Okada imprimerie nationale

- Art nouveau de Grasset, éd. 24 heures

- Celtic design and ornament for calligraphers Jack Mickinder éd. Thames& Hudson

Art Celte Laing Thames & Hudson

Celtic Art George Bain Costable London

Celtic Charted design Co Spinhoven Costable London

Celtic design and motifs Courtney Davis Dover

Celtic design coloring book Ed Sibbet JR Costable London

Celtic stencil designs Co Spinhoven Costable London

Civilisation celtique Le Roux/Guyonvarc'h Ouest-France

Druides Le Roux/Guyonvarc'h Ouest-France Europe des Celtes Ch, Eluère Gallimard

 

Les motifs ornementaux celtiques

C’est sur les objets métalliques de fer damasquiné ou de bronze et d’argent moulé, estampé et plus rarement repoussé qu’il convient de rechercher les traits originaux du répertoire ornemental mérovingien. Si l’on fait exception de quelques chefsd’oeuvre, découverts dans des contextes privilégiés (par exemple, les tombes princières de Cologne et de Saint-Denis) et imputables à des orfèvres réputés, il s’agit dans la plupart des cas d’objets fabriqués en série, dont les décors stéréotypés sont le fidèle reflet des nouvelles tendances du goût et répondent parfaitement à l’acception d’art populaire. Entre Rhin et Loire, les figurations humaines sont demeurées rares sur les objets métalliques. À de rares exceptions près – comme la buire de Lavoye, recouverte de tôles de bronze estampées représentant des scènes christologiques, ou la châsse de Mumma (VIIe s.), comportant une frise de six apôtres traitée au repoussé sur une tôle de bronze –, les artisans mérovingiens du métal se sont limités à la représentation plus ou moins stylisée du visage humain, traité comme un masque: le médaillon central de la fibule de Limons en est l’une des meilleures illustrations et il faut sans doute y voir, la figuration de la Sainte Face. De ce point de vue, l’artisanat franc se distingue très nettement de celui de la Burgondie franque, auquel l’on doit maintes scènes figurées d’inspiration chrétienne.

L’art animalier, s’il est omniprésent sur les objets de parure et sur les accessoires vestimentaires de métal des régions d’entre Rhin et Loire à partir de la fin du VIe siècle, ne répond que rarement aux canons du «style animalier germanique. Ce style trouve ses origines dans diverses productions métalliques du Bas-Empire qui furent largement diffusées sur les frontières du Rhin et du Danube au cours de la seconde moitié du IVe siècle et de la première moitié du Ve siècle. On y voyait, associés, des motifs géométriques et végétaux imitant la taille biseautée, ainsi que des frises en relief méplat d’animaux stylisés (fauves, dauphins) ou mythologiques (griffons, monstres marins). Le style animalier nordique, dérivé de l’art animalier romain tardif, fut introduit dans le monde mérovingien oriental au cours du VIe siècle, soit par les échanges commerciaux, soit par la venue d’orfèvres scandinaves, mais il échappa presque totalement au monde franc proprement dit.

À partir du milieu du VIe siècle, des motifs d’entrelacs en bande ou des tresses, résultant d’influences venues de Méditerranée orientale, s’y mêlèrent, aboutissant au «style animalier II»: celui-ci était caractérisé par l’éclatement anatomique des représentations zoomorphes. À côté de représentations géométriques simples (frises de sinusoïdes, marches d’escalier, nids d’abeilles, échelles, etc.), les productions métalliques de la région entre Loire et Rhin (principalement des garnitures de ceinture de bronze moulé et de fer damasquiné) ont été ainsi caractérisées durant la première moitié du VIIe siècle par des entrelacs géométriques (dont les brins d’extrémité s’achèvent parfois par des chefs de monstres) et des nattés, la seconde moitié du siècle voyant naître la mode des entrelacs filiformes entremêlés de chefs de monstres. Seules quelques pièces exceptionnelles, comme par exemple la fibule de Limons, témoignent en pays franc de la parfaite et inhabituelle maîtrise du style II. Si l’Aquitaine, devenue franque au début du VIe siècle, ne s’est guère différenciée de la Gaule du Nord par les arts du métal jusque vers 600, elle a connu au VIIe siècle une production originale, essentiellement illustrée par des garnitures de ceinture en bronze. Outre des formes particulières (plaques avec nombreuses bossettes ornementales en saillie) et des techniques ornementales propres (aplats étamés avec réserves pointillées; émaux champlevés), ces objets ont reçu une décoration spécifique fort soignée: personnages, animaux, motifs végétaux et surtout géométriques. Des études ont montré que ce style des plaques-boucles aquitaines ne trouvait ses parallèles ni en Gaule du Nord, ni en Burgondie, mais résultait en fait des prolongements directs de l’art antique dans ces régions demeurées fortement romanisées.

Hans Frischknecht

Hans Frischknecht

Hans Frischknecht

Motifs de Pompéi

Les fractales

...« objet fractal » et « fractale », termes que je viens de former, pour les besoins de ce livre, à partir de l'adjectif latin fractus, qui signifie « irrégulier ou brisé ». Fractale. n.f. Configuration fractale. Ensemble ou objet fractal. Remarque. Puisque mon adjectif pluriel fractals avait prêté à controverse, il paraît bon que le nom correspondant soit féminin. J'y tiens, bien que de nombreux collègues choisissent spontanément le masculin. La raison en serait qu'ils ne considèrent pas fractal comme étant un mot français qui serait passé à l'anglais. B. Mandelbrot : Les objets fractals (Flammarion)

La découverte des fractales

L'histoire des fractales commence avec Benoît Mandelbrot. Toutefois, dans la mesure où un certain nombre de choses étaient connues avant ses travaux, il faut les rappeler pour voir plus clairement en quoi a consisté son apport. Il s'agit là d'un simple récit, incomplet, de seconde... ou troisième main, destinéà fournir quelques jalons à ceux qui découvriraient ce domaine. Dans certains cas, je ne possède pas les dates précises des travaux que j'évoque, et je remercie tous ceux qui pourraient m'aider à améliorer cet essai. Ce qui suit n'est pas une histoire des fractales mais, de façon plus limitée, une histoire de leur découverte.

Ce qui était connu avant Mandelbrot On peut regrouper ces connaissances en trois domaines : les objets naturels, les figures géométriques et les théories mathématiques. Bien entendu cette distinction est largement artificielle, surtout pour les deux derniers groupes, mais elle simplifiera l'exposé.

Figures géométriques

Les premières figures fractales connues datent de la fin du XIXème siècle. La poussière de Cantor est probablement la plus ancienne fractale décrite (1872 ?). En 1890 Peano publiait sa célèbre courbe et, en 1891, c'était Hilbert qui publiait une courbe voisine, mais semble-t-il moins connue.