« L'art est un effort pour créer, à côté du monde réel, un monde plus humain ». André Maurois Extrait de Ce que je crois Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu plus avant de renvoyer les images. Jean Cocteau Extrait de Essai sur la critique indirecte
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Les personnages - les visages - proportions - transcription Construction schématique de la tête Une fois la hauteur de la tête établie sur un axe vertical, marquer approximativement le sommet du front en un point (1/15ème = 6,66%.)qui correspond à la racine des cheveux et diviser en trois la distance entre ce point et la base qui correspond au menton; on aura ainsi de bas en haut, la position : du menton, de la base du nez, des arcades sourcilières et de la limite supérieure du front. Pour dessiner la bouche, ne pas oublier que la limite de la lèvre inférieure se trouve à mi-distance entre le nez et le menton. Le volume du crâne est fourni par un cercle qui passe par le haut de la tête et effleure, en bas, la lèvre supérieure, c’est-à-dire que la largeur de la tête correspond à 75% de la hauteur. Une ligne horizontale passe par la moitié de la hauteur totale de la tête, qui nous donne l’alignement des yeux. On divise par 5 la largeur de cette ligne horizontale pour obtenir la grandeur d’un oeil et les espaces de côté et au centre. Les deux lignes qui passent par la base du nez et les sourcils, donnent également la position et la longueur de l’oreille. Pour établir la largeur du nez: au moyen de deux lignes que l’on abaisse des angles internes des yeux, ensuite celle de la bouche par deux lignes descendant du bord intérieur des pupilles. Dans le profil, le cercle dans lequel s’inscrit le crâne s’allonge en ellipse et il faut situer l’oreille un peu derrière la ligne qui divise à moitié la distance entre le front et l’occiput. Le profil s’inscrit dans un carré, la base du nez dépassant celui-ci d’1/15ème. L’oeil se trouve à 1/15ème à l’intérieur du carré, et l’oreille dans le 3ème/4 en arrière. Le départ du cou vient 1/4 en retrait du menton, et la nuque à 1/4 en retrait de l’arrière de la tête. Sitôt que la tête n’est plus juste en face ou de profil, intervient alors la perspective et les axes définis plus haut, deviennent elliptiques. L’axe vertical central devient quelquefois oblique, il suffit de suivre la direction depuis la colonne vertébrale, et placer des ellipses autour, selon la position de la tête. Il suffit de penser à une boite cylindrique, dans laquelle on dessine la tête. |
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L'enfant a les yeux en dessous de la moitié supérieure du visage |
En grandissant, c'est la moitié inférieure et le menton qui s'allongent. |
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Le corps humain Aperçu historique Il est très difficile d’établir avec précision la période historique à laquelle remontent les premiers documents relatifs à l’étude de l’anatomie. Nombreux sont les doutes et les points obscurs sur le développement de cette science; on a presque toujours dû recourir à des suppositions qui, tout hypothétiques qu’elles fussent, ont tout de même fourni quelques éléments utiles à la compréhension de l’évolution des études sur le corps humain. L’art répond à l’atmosphère imprégnée de mysticisme, de mort et de catharsis en renonçant à la représentation réaliste de la nature au profit d’une figuration dont les caractères principaux sont le symbole et l’abstraction. Il faudra attendre la renaissance pour avoir un épanouissement méthodiquement scientifique de l’anatomie. Canon de proportionnalité Le mot “canon” signifie littéralement “règle” ou “loi formelle”. C’est un système de proportions et de rapports harmonieux entre les différentes parties d’une oeuvre et entre les parties et l’ensemble de l’oeuvre. L’histoire de l’art est constellée d’innombrables systèmes proportionnels qui ont changé avec les époques et les modes. Diodore nous fait observer que les Égyptiens se servaient déjà d’un canon qui était appliqué au corps humain. Lepsius parle de 3 canons différents de diverses époques de l’histoire égyptienne. Le premier consistait en une division en 6 parties du corps humain dont chacune correspondait à la longueur totale du pied. Le second, divisant le pied en 3 parties, donnait un total de 19 modules. Enfin le troisième était constitué par la division du corps humain en 7 pieds et donc 21 modules. Dans l’Antiquité grecque, la conception du beau et de la proportionnalité fut exprimée par la statue du Doryphore du sculpteur Polyclète; dans le canon de Polyclète, les parties du corps sont divisées en 7 unités et demie. La Renaissance fut marquée par le canon de Vitruve, utilisé par beaucoup d’artistes de l’époque. Le corps humain est contenu dans un cercle inscrit dans un carré dont le nombril est le centre et il est divisé en 8 parties dont la tête est l’unité. Les canons modernes sont multiples et très complexes: pour nous, la préférence sera donnée à celui de Fritsch, car ses caractéristiques de subdivision en modules permettent la reconstruction de la figure, bien que celle-ci se présente de façon fragmentaire. |
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