Portrait d’un homme qui dénonce et combat les crimes commis depuis 20 ans au Congo.
Denis Mukwege a reçu le prix Nobel de la paix en 2018. Pourquoi ?
Il faut revenir en arrière, cela fait plus de deux décennies que le Congo est sujet à une guerre silencieuse, qui a causé d’innombrables massacres sanglants à travers le pays. Cette guerre a aussi permis de nombreux viols impunis, faits continuellement sur des femmes et des enfants innocents. Le Dr. Mukwege se bat contre ces violences depuis 20 ans. Aujourd’hui il exerce toujours son œuvre, car la guerre fait toujours rage.
Qui est Denis Mukwege ?
Denis Mukwege a toujours su qu’il voulait être médecin. Depuis toujours il savait que la prière ne suffisait pour soigner les infirmes. Pendant ses études, il se spécialisa en gynécologie et dans la maternité.
Il y a quelques années, sa famille et lui ont été attaqué à leur domicile et pris en otage. Cette agression s’est produite quelques semaines après que Dr. Mukwege a dénoncé le conflit qui durait depuis 16 ans déjà au Congo et appelé à ce que les coupables soient traduits en justice par les Nations Unies.
Après cet évènement, Denis Mukwege et sa famille ont dû fuir le pays pour leur sécurité. Mais les survivants de la guerre l’ont incité à reprendre son travail et ont même commencé à économiser pour lui acheter son billet retour. En 2013, il retourne à l’hôpital au Congo jurant de continuer à servir les survivants, malgré les risques pour sa sécurité.
En 2018, il a reçu le prix Nobel de la paix pour ses services exceptionnels rendus aux survivantes du viol.
Qu’a-t-il fait ?
Denis Mukwege a fondé l’hôpital Panzi situé à Bukavu dans le Sud-Kivu, dans le but d’en faire un centre pour des soins maternels, dans un pays où le taux de mortalité maternelle est le plus élevé au monde. À contrario, la première patiente qui s’est présentée aux portes de Panzi, n’était pas une femme enceinte venant accoucher, mais venant se faire guérir après un viol d’une terrible brutalité.
C’est ainsi que le Dr. Mukwege et son équipe ont été contraint à se spécialiser dans les violences sexuelles. C’est pourquoi on l’appelle « l’homme qui répare les femmes ».
Keyla et Bellissande