La petite Aveline et son rêve 

À la sortie de l’école, le jour commençait à se retirer pour laisser place au crépuscule. Des flocons tombaient lourdement sur le sol. Tout le monde était joyeux de terminer les cours plus tôt pour la journée débutant les vacances. Tous, à l’exception d’une jeune fille, Aveline. 

Aveline ne se réjouissait pas des vacances. Enfin, elle les appréhendait plutôt. Surtout depuis la séparation de ses parents. Elle souhaitait passer le plus merveilleux moment de l’année en famille mais non, elle devrait le passer avec l’un et l’autre, séparément. 

À son plus grand regret, dans sa nouvelle ville, la bibliothèque n’était pas ouverte durant les vacances. C’était le seul endroit qu’elle connaissait bien depuis son arrivée. Elle était seule à la sortie mais contrairement aux autres, personne ne venait la chercher. Aveline y était habituée. 

Ce nouveau début d’année dans son nouveau collège s’avérait plus difficile qu’elle ne le pensait. À 7 ans, elle réfléchissait déjà bien mieux que les enfants de son âge.  

La tête plongée dans son roman, Aveline avançait dans la neige, la faisant croustiller sous ses pieds. Toutes les maisons avaient allumé leurs décorations quasiment en même temps. Surprise par ce changement de lumière, Aveline leva la tête. Des deux côtés de la rue, les grandes maisons se dressaient, ornées de toutes les décorations possibles. Des traîneaux, des Pères-Noël, des faux sapins, etc. Cette vision se prolongeait sur plusieurs mètres encore. À cette vue, elle sourit de toutes ses dents, imaginant un signe, comme si la magie de Noël voulait qu’elle se sente mieux. Pendant tout le trajet, elle garda son sourire, alors même qu’elle était plongée dans son livre pas aussi heureux que son état d’esprit en ce moment.  

Lorsqu’elle arriva devant la porte de son jardin, elle remarqua deux ombres qui bougeait à l’intérieur de sa maison. Deux au lieu d’une. Elle poussa la porte du jardin, perplexe, traversa le petit sentier complétement enseveli par la neige, monta les escaliers et poussa la porte. Devant elle, ses deux parents se tenaient là, assis dans le salon, sur le canapé, attendant son arrivée. À cette vue, elle poussa un cri de joie et courut dans les bras de ses parents. 

À cet instant, elle sut qu’elle ne pouvait pas espérer mieux comme cadeau de Noël. 

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