Slam
Le slam est une sorte de poésie orale mais libre. Le slameur/la slameuse se produit sans accessoire, et il ne peut pas faire plus de 3 minutes sur scène. On interprète toujours son propre texte. Souvent il n’y a pas de musique, ni de costume. On peut choisir de faire des rimes ou pas. Ce sont les règles du salm. Le slam a été créé à Chicago en 1985. Aujourd’hui on en trouve un peu partout.
-Il y a toutes sortes de slams : joyeux, tristes, personnels, humoristiques. On peut aussi raconter une histoire.
-Le slam est libre, on peut écrire sur n’importe quoi, sur sa vie, sur la rue, nos impressions ou sentiments.
Avec ma classe, on a fait un atelier slam où des slameurs pro sont venus nous rencontrer. Ils nous ont expliqué le slam, et ils nous ont fait une démonstration impressionnante. Après cela ils nous ont fait écrire un slam, pour ma part j’écrivais déjà avant mais cette visite m’a fait comprendre que j’adorais ça, j’y ai trouvé une vraie vocation. Après avoir écrit nos slams on a dû les lire à haute et intelligible voix, avec le plus de gestuelle et de rythme possible pour nous habituer à la scène. Ils ont prévu un spectacle : « une soirée slam »
C’est une expérience qui mérite d’être vécue. J’y participerai, je serai slameur et même présentateur de la soirée, alors venez nombreux !
Le sang coule
Le sang coule mais pas seulement le mien, la planète d’ici peu aura perdu tous ses biens,on passe notre temps à se faire la guerre,
vous vous rendez compte,
on se bat contre nos frères,
tout le monde a le droit d’être libre,
on pourrait presque croire que les belles histoires se passent que dans les livres, tout ça pour vous dire que…
Le sang coule mais pas seulement le mien,
la planète d’ici peu aura perdu tous ses biens
et moi, là dans tout ça, je la regarde faner
sans super-pouvoir je suis juste né pour voir…
Ne me parle pas de destin,
le destin c’est juste un gamin qui s’amuse avec nous comme des pantins,
je ne sais pas si je parle pour rien dire
ce que je sais c’est que mon âme n’est pas prête de partir…
Le sang coule dans mes veines, le sang coule dans les plaines, le sang coule sur les champs de bataille, le sang coule c’est la pagaille, et il se propage, c’est notre faille…
Peu importe la taille, peu importe la maille que j’aurai récoltée,
je sais pas si vous le savez mais le destin a été tranché,
le ciel nous l’a infligé, même si on essaye de changer rien ne vas bouger ou très peu…
Le sang coule c’est dans notre nature, pensez y, c’est peut-être pur… je viens pas du futur, mais une chose est sûre c’est que l’avenir n’est pas radieux
si on change un tant soit peu, l’avenir sera peut-être un peu mieux.
Petit Innocent
Prêt à tourner
J’ai la haine envers vous,
Vous qui êtes heureux,
Vous qui êtes chanceux.
Vous qui êtes attachés à votre physique.
Vous faites partie des gens qui jugent.
Ceux qui se croient au-dessus des autres.
Mais vous n’êtes que des moins que rien.
Des pauvres fils de chien.
Votre seule raison de vivre,
C’est de pourrir nos existences.
Mais je lève mon poing en signe de violence.
Contre votre tête ma hache se balance.
Vous faire la guerre, je sens que ça va me plaire.
Vous qui m’exaspérez pourquoi ne pas vous tabasser?
Moi aussi je veux m’amuser !
La roue tourne mais dans votre cas elle va rouler…
Vous connaissez la sensation de voir son sang couler?
A quoi bon ?
Tu vas quand même y passer.
Illiasse
P’tit gars
Je suis un gars un tout p’tit gars qui est né y a pas beaucoup d’années. Je n’valais rien comme un p’tit pois sur un ring. J’ai essayé d’trouver ma place dans ce monde de brute. Je me suis dit: « je dois me confronter à la vie » mais c’est la vie qui m’a affronté, elle m’a foutu une baffe, j’suis tombé par terre j’ai perdu ma mère, mon père et mes frères, j’étais encore qu’un p’tit gamin qui jouait au foot avec ses copains. P’tit à p’tit j’essayais de me relever de me mettre sur mes deux pieds. J’ai commencé à trouver des potes, j’allais mieux, j’commençais à être plus agile, à être plus malin. J’commençais à faire le show, j’étais le pitre, le comique qui faisait faire rire le publique, les p’tits gars m’admiraient, m’appelaient le p’tit roi du ring, les p’tits frères voulaient devenir comme moi. Et d’un coup… j’ai reçu un mauvais coup. Je me suis retrouvé à l’hôpital cloué à mon lit entre la mort et la vie. Personne ne venait me voir, les amis m’ont lâché. Je me suis mis dans l’esprit que la vie m’a fait tout perdre, que la vie est dure et que c’était mieux de me mettre sur le côté, tout ce qui compte c’est que pour moi je suis devenu quelqu’un je suis allé en direction de la lumière que j’ai vue. Je suis parti tranquillement, sans bruit. C’est bon, ma vie est terminée et mon rêve est achevé.
Davide
Le désespoir
Et le soir quand j’arrive, quand j’y pense, je réfléchis, je veux juste oublier, ne plus penser, je ne dors pas. J’y pense encore j’en peux plus trop d’attendre. Je lui ai demandé il y a plus d’une heure, il n’est toujours pas arrivé. Quand j’y pense je me sens vide, mon dieu, j’ai juste envie de le tuer, oui, le jeune homme tout gentil qui te donne de faux espoirs, au téléphone.
je ne le connais pas, je sais juste qu’il ne me l’a toujours pas amenée ma pizza adorée !
Diana
Aucune Inspiration
Chaque soir, j’essaie d’écrire mon texte. À la fin je me retrouve toujours avec ma feuille blanche. Je n’ai pas d’inspiration qui me vient, quelquefois j’ai des idées mais pas les mots pour les exprimer. Je n’essaie pas de rimer, pourtant je pense que je dois pouvoir y arriver. Je n’ai rien qui me vient à l’esprit. Malheureusement, mon texte ne sera pas fini. Reste à savoir comment je vais sortir d’ici !
Benjamin
La vie vue de dessus
La vie vue de dessus est vue par les gens que l’on ne voit plus
On les voyait, on ne les voit plus, maintenant ils sont au-dessus
Depuis le dessus, on voit des gens, des personnes et du monde qui passe
Les gens du dessus ne s’amusent pas forcément
Ils regrettent leur famille presque tout le temps
Les seuls gens heureux ici ce sont des drogués.
Ils s’amusent ici car ils n’avaient pas de famille qui les aimait
Depuis le haut, ils regardent leur famille, ils n’ont plus aucun ami
Ce qui leur pose un gros souci
Ils regrettent leur famille qui leur était chère
Leurs chères familles qui sont toujours en pleurs
Lorsqu’une mère perd son gamin car il s’est fait tuer
Ce n’est pas drôle pour elle, vous l’imaginez
Mais ce à quoi on ne pense pas, c’est que le gamin qui est en haut,
il vient de perdre sa mère, sa mère qui lui était vraiment très chère.
Hichem
Le sens de la vie
Il y a une voiture et elle avance dans un sens, puis dans l’autre.
Une fois elle tourne à droite, une fois à gauche.
Maintenant, je vois une personne.
Elle avance sur le chemin de la vie.
Parfois elle tombe, mais elle se relève direct.
Et elle dit que c’est le sens de la vie.
Elle se demande par où elle devrait passer pour aller plus loin.
Elle se demande aussi qui elle pourrait bien croiser sur son chemin.
Elle se pose pleins de questions, elle a peur de la mort,
elle dit qu’elle ne veut pas mourir demain.
Mais si elle meurt demain, on dira que c’est le sens de la vie.
Il faut laisser la place à d’autres personnes,
si on était immortel, on n’arriverait même pas à poser le pied dehors tellement qu’il y aurait de gens.
Le sens de la vie nous réserve plein de choses.
Alexia
Les slams de la 10G1
Je viens d’une autre terre où il n’y a pas d’hiver.
Je vois plein de gens bizarres avec des têtes plates
… et ça m’éclate.
Je suis une licorne avec six pattes
Qui mange uniquement des patates.
Je vais perdre des pattes
Car je vieillis
…et qu’ici c’est ainsi.
Je vis dans un arc-en-ciel.
Depuis toute petite,
J’ai des tas de tactiques.
Je veux devenir de couleur jaune fluo
Pour que je me fasse remarquer
…et jamais oublier.
Laura
Je viens de loin, qui peut me stopper ?
Mon début vient de commencer.
Je n’ai que quelques années,
Je ne sais peut-être pas rapper ni slamer,
Mais si ce texte te fait de l’effet,
Ça veut dire qu’il y a un peu de vérité.
N’aie pas peur, car ce n’est pas terminé.
Je vois le monde inoccupé
Je viens de ce pays indéterminé.
Je viens, je vais,
Personne ne peut me stopper.
Je vis dans ce pays lointain qui vient d’arriver.
Je veux percer,
Maintenant faut y aller !
Armend