D.E.S, un peu de nous…
A vous qui avez toujours pensé que DES veut dire dangereux et sauvages!
Nous avons décidé de vous dire à quel point vous avez tort à propos de votre avis sur les DES comme si nous étions des Dangereux Et Sauvages car nous sommes des personnes comme les autres. Nous aussi, nous avons notre place sur cette terre même si nous avons quelques difficultés par rapport au niveau scolaire. Nous faisons ça pour vous raconter qu’avant, nous n’avalons pas toujours pris l’école au sérieux. Malheureusement nous le regrettons parfois. Maintenant nous voulons vous expliquer que nous ne sommes pas des Débiles Et Stupides…
Interview de Pascal Trépey, prof de DES et auteur de « Fond et tréfonds d’une classe ».
Comment avez-vous eu l’idée d’écrire un livre sur votre parcours professionnel et sur vos élèves?
En racontant à mes amis, ce qui arrivait en classe avec mes élèves, ils riaient de bon coeur. J’ai donc voulu écrire ceci pour faire rire et montrer ce que peut être l’école parfois!
Combien de temps avez-vous mis pour écrire ce livre?
7 ans. J’ai commencé en 2007 et j’ai donné le manuscrit en 2015…
Comment vous êtes-vous senti quand ils vous ont dit que votre livre était bien?
J’étais heureux et ému parce que c’est une très belle reconnaissance.
L’avez-vous écrit seul ou avec quelqu’un?
Je l’ai écrit seul.
Avez-vous l’intention de refaire un autre livre?
J’ai plusieurs livres en préparation.
A combien d’exemplaires a été tiré votre livre?
Les éditions Favre ont tiré 6000 exemplaires.
Pourquoi utilisez-vous le même langage que vos élèves, par exemple « tassepé »?
Parce que mon but est d’instaurer un climat de confiance entre nous. C’est à moi l’adulte de venir à la rencontre des élèves. Il y a plusieurs manières d’y arriver, le langage en fait partie.
Etes-vous devenu riche et célèbre grâce à votre livre?
Ces deux notions sont très relatives et ce n’est pas pour cela que j’ai écrit ce livre.
Que pensez-vous des élèves de DES?
Les élèves de DES sont des enfants comme les autres. La gestion de leurs émotions est cependant problématique. C’est peut-être une des raisons de leurs difficultés.
Témoignage
Je suis en classe de développement car j’avais beaucoup de points négatifs et je n’arrivais pas à suivre le rythme et aussi à cause de mon comportement.
Mes parents étaient très déçus que je sois allée en classe DES. Ils voulaient que je finisse bien à l’école, genre gymnase et université… pour pouvoir avoir un bon métier plus tard. Sincèrement, ce n’est pas une honte d’être dans une classe comme ça, au contraire c’est mieux car les profs s’occupent beaucoup plus de nous. La chose la plus difficile est d’entendre les élèves des autres sections dire qu’on est « cons », qu’on est nuls et qu’on ne sert à rien dans ce collège!
En ce qui concerne les apprentissages, les gens pensent qu’on n’arrivera pas à trouver un bon métier et nous font couler. Nous, on bosse en classe et on ne regarde pas que des films comme les gens le prétendent.
Arriver en classe DES c’est un peu comme si on coulait dans une piscine, que l’on va toucher le fond avec le pied et qu’on remonte à la surface pour reprendre notre souffle. Comme le dit notre prof, nous ne sommes pas des touristes… juste de temps en temps!
deux élèves de DES (Dynamiques Et Souriantes)
En savoir plus : Émission « Vacarme » (RTS) du 08.06.2015
Cet article a été concocté par la classe DES/2 de M. Desbaillet dans la salle de rédaction numéro 411 du Collège de la Vaudaire