Exposition Kader Attia
« Les blessures sont là » de Kader Attia
Le mercredi 3 juin, nous nous sommes rendus au musée des Beaux-Arts de la Riponne à Lausanne afin de voir une exposition d’art contemporain.
L’Art contemporain est moderne et innovant et on peut le réaliser de plusieurs manières. Kader Attia, un artiste franco-algérien, lui, le réalise en transformant des objets en quelque chose de nouveau en lien avec son thème: « Les blessures sont là ».
Nous n’avons eu le temps de voir que 5 salles sur 10.
Dans la première salle, nous avons visionné une vidéo tournée à Douala au Cameroun où l’on voyait des gens souffler dans des bouteilles en pet. Quand ils soufflaient, le bruit était stressant et nous rendaient mal à l’aise. La vidéo nous a procuré une impression de détresse car au fur et à mesure que les gens soufflaient dans les bouteilles, ils manquaient d’air.
La deuxième salle était remplie de 137 portes coupées en deux provenant de maisons que les gens pauvres ont dû abandonner à Détroit aux Etats-Unis parce qu’ils ne pouvaient plus les payer. Sur 47 de ces portes coupées étaient posés des porte-voix muets. La guide nous a expliqué que l’artiste a voulu représenter une manifestation muette en lien avec celle qui a eu lieu au Mexique et où beaucoup d’étudiants ont été tués par les forces de l’ordre.
Dans la troisième salle, il y avait des gueules cassées que Kader Attia a sculptées dans du marbre blanc. Les gueules cassées sont des soldats de la première guerre mondiale qui ont été gravement défigurés. Ils avaient des cicatrices impressionnantes. A côté de ces sculptures étaient accrochés des masques africains qui, eux, fêtent ces blessures tandis que nous, Occidentaux, les cachons par la chirurgie esthétique.
Au centre de la salle, il y avait des prothèses de jambes posées en cercle sur le sol.
La quatrième salle était remplie d’étagères sur lesquelles étaient accrochés des journaux récents et anciens qui parlaient du terrorisme et de violence. L’artiste veut faire passer le message que nous, Européens, avons peur de l’étranger et pour cela, nous donnons une mauvaise image de lui et nous le faisons passer pour le méchant ce qui n’est pas forcément le cas.
Dans la cinquième salle, il y avait dans un espace fermé, du couscous étalé sur le sol formant des formes géométriques. Il y avait aussi, dans le reste de la salle, des photos et collages.
Nous avons trouvé cette exposition étrange, hors du commun, mais en même temps intéressante car elle nous a fait réfléchir sur le reste du monde et sur les blessures autant physiques que mentales que certaines personnes ont dû supporter durant leur vie.
Caroline, Elodie et Jessica F.