De l’humour…
L’humour, un outil culturel pour dédramatiser des situations tragiques !
L’humour, au sens large, est une forme d’esprit railleuse «qui s’attache à souligner le caractère comique, ridicule, absurde ou insolite de certains aspects de la réalité ».
L’humour est distingué par plusieurs concepts : c’est un langage, mais aussi un moyen d’expression. L’humour peut être employé dans différents buts et peut, par exemple, se révéler pédagogique ou militant. Sa forme, plus que sa définition, est diversement appréciée d’une culture à l’autre, d’une région à une autre, d’un point de vue à un autre, à tel point que ce qui est considéré par certains comme de l’humour, peut être considéré par les autres comme une méchante moquerie ou une insulte.
L’humour permet à l’Homme de prendre du recul sur ce qu’il vit, comme le remarque Joseph Klatzmann dans son ouvrage L’Humour juif en souhaitant «rire pour ne pas pleurer». Beaumarchais écrivit «Je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer». Plus pessimiste, Nietzsche affirme «L’homme souffre si profondément qu’il a dû inventer le rire», se rapprochant du cynisme.
Source : Wikipédia.
Nous avons beaucoup parlé de notre ressenti suite aux attentats terroristes de Charlie Hebdo et de Paris en cette année 2015. Nous avons donné notre opinion, argumenté et nous n’étions pas toujours d’accord au sujet de l’humour utilisé dans les caricatures.
Aujourd’hui, nous avons tous souri, voire même ri aux éclats en découvrant sur la toile les multiples plaisanteries au sujet de « Jawad le logeur »!
Nous pensons que tout le monde est libre de rire de ce qu’il veut. Mais, culturellement et éthiquement, l’humour noir, ou l’humour outrageux portant atteinte à l’honneur d’êtres humains ou de religions n’est pas sain. Nous pouvons rire pour oublier ces terribles événements, mais dans certaines limites. On ne devrait par exemple pas rire des morts et des blessés des attentats.
Dans le cas des multiples plaisanteries au sujet du logeur des terroristes de St-Denis, les français ont démontré un besoin de s’unir dans l’adversité et d’aller de l’avant, de continuer à vivre en utilisant un outil social rassembleur et fédérateur d’une énergie positive.
« On m’a demandé de rendre service, j’ai rendu service, je n’étais pas au courant que c’était des terroristes. «
« Quand ils m’ont demandé « T’as kalash ? » avec leur accent belge, j’ai rien capté, j’ai répondu 26. »
« Quand ils m’ont parlé de Syrie, je croyais qu’ils me parlaient de la voix de l’iPhone, moi. «
« Le gars a demandé à son pote s’il avait pris ses balles, je pensais qu’il voulait faire un tennis, moi monsieur. »
« C’est vrai qu’ils m’ont demandé si je savais faire une bombe, mais moi je pensais qu’ils allaient à la piscine. »