Retrouvez trois municipaux !
Suite à l’article sur la ville de Renens et ses autorités, retrouvez trois de ses municipaux:
Interview de:
Mme Myriam Romano-Malagrifa
Madame Romano, vous êtes notamment municipale du service des sports. Faites-vous du footing?
Non, pas de footing, mais de la marche en été, du ski et de la raquette en hiver. J’aimerais faire plus, mais le temps me manque pour faire une activité physique régulière.
Avez-vous participé à l’organisation de 1020 Run 2016? Et avez-vous participé à la course?
Cette année, c’était la 10ème édition que mon service et moi organisions, j’ai couru lors de la première et marché lors d’une autre édition, je m’en souviens bien car mes chaussures m’avaient fait des cloques ! il y a à chaque fois une ambiance magnifique à Verdeaux et une participation de plus en plus importante de la part des jeunes et des familles, ce qui me réjouit beaucoup.
Pourquoi est-il important d’organiser des manifestations sportives?
C’est d’abord une question de santé publique, faire bouger les gens fait partie des missions que doit se donner une commune au même titre que construire et mettre à disposition des infrastructures sportives, ainsi que soutenir les clubs sportifs dans leurs diverses activités. Les manifestations sportives sont aussi des occasions de rencontre, de créer du lien et ainsi, participer au bien vivre ensemble. Pour 1020 Run, c’est aussi très spécial puisque nous récoltons des fonds pour une association qui travaille en faveur d’enfants, qui eux, ne peuvent pas courir pour des raisons de santé.
« Municipale », est-ce votre profession ou en avez-vous une autre?
Avec mes deux mandats politiques de municipale et de députée au Grand Conseil vaudois, je travaille comme politicienne à plein temps. Quand j’ai été élue comme municipale en 2006, j’ai quitté mon emploi d’assistante sociale pour me consacrer uniquement à ma commune, puis en 2012 au canton comme députée.
Avez-vous travaillé ailleurs qu’à Renens?
Oui, j’ai travaillé durant quatre ans dans des banques et des assurances avant de reprendre des études universitaires. Puis, une fois mes études terminées, j’ai travaillé comme assistante sociale d’abord pour Renens et Crissier, puis pour tout l’Ouest lausannois et ensuite à l’Hôpital de l’Enfance.
Vous êtes également responsable du service des bâtiments scolaires. Cela coûte-t-il cher à la commune de financer de nouveaux bâtiments scolaires comme celui du Censuy ou de la Vaudaire?
En fait, c’est mon collègue M. Divorne qui dirige ce service. Mais j’ai participé activement ces dix dernières années à tous les projets de rénovations et constructions de bâtiments scolaires à Renens.
Oui, c’est cher pour la ville de Renens, car notre situation financière est difficile. Cela nous oblige à faire très attention à toutes les dépenses qui sont engagées car nous disposons de faibles rentrées fiscales en comparaison avec d’autres villes de la même taille et pour ces grands projets comme le Censuy, Vaudaire, Joran et bientôt Maurabia nous devons emprunter de l’argent auprès des banques.
Quel a été votre parcours scolaire et professionnel?
J’ai été au collège (VP, maintenant !), puis au gymnase, puis à l’université en faculté de droit, que j’ai stoppé après deux ans, j’ai ensuite travaillé comme employée de commerce avant de reprendre l’université à la faculté de sociologie et anthropologie, après avoir obtenu ma licence (aujourd’hui on dit bachelor et master !), j’ai eu mon premier fils. J’ai ensuite travaillé 10 ans comme assistante sociale (pendant ce temps j’ai eu deux autres garçons) et 10 ans comme municipale à Renens. Il y a trois ans, j’ai obtenu un master en administration publique de l’Université de Lausanne.
Quel projet de la ville de Renens, passé ou futur vous plaît le plus?
C’est difficile à dire. En 10 ans, ce sont plusieurs projets culturels, sportifs, de construction et d’aménagements qui ont pu voir le jour. Chacun a été unique, intéressant et passionnant. Et puis, il y a les projets que la commune fait et ceux qu’elle soutient à travers les associations, les clubs, les lieux culturels et les établissements scolaires qui sont tout aussi importants, comme le projet de Queen Project qui sera sûrement un gros succès comme l’a été Grease ! En tout cas, j’y serai avec mes collègues de la Municipalité pour vous applaudir et on se réjouit déjà !
Interview de:
M. Dider Divorne
Monsieur Divorne, depuis quand êtes-vous municipal à Renens?
Bonjour tout le monde !
Depuis la fin juin 2015, à l’occasion d’une élection complémentaire, donc en cours de législature. Un camarade de parti, qui était municipal, était gravement malade et a dû démissionner. On m’a approché pour savoir si je me mettais à disposition de mon parti – ou non – pour tenter l’élection. Je me suis lancé et… ai été élu !
Est-ce vous qui avez choisi de faire partie du parti « Fourmi rouge » ou est-ce le parti qui vous a choisi?
En politique, ce sont presque toujours les gens qui s’approchent d’un parti. Par affinité, par conviction du fait qu’on partage les mêmes idées, les mêmes valeurs. J’ai trouvé en la Fourmi rouge (section de Renens du POP vaudois) des personnes qui sont comme une seconde famille pour moi, qui portent avec moi des valeurs de partage, de solidarité et d’écologie. Qui sont prêtes à se retrousser les manches pour faire avancer les choses.
« Municipal », est-ce votre métier ou en avez-vous un autre?
Municipal est un de mes métiers. Comme c’est un job à mi-temps (enfin… qui prend énormément de temps, mais payé à mi-temps), j’ai réduit mon temps de travail aux CFF pour l’autre mi-temps. Je suis aux CFF depuis… toujours ! J’y ai fait mon apprentissage en sortant de ce qui était alors le « Collège intercommunal de la Planta » à Chavannes. Un apprentissage peut vraiment mener à tout, à condition de le vouloir et de saisir les opportunités qui se présentent !
Avez-vous travaillé ailleurs qu’à Renens?
Et comment ! Dans 55 gares entre 1984 et 1986, puis une année à Sursee près de Lucerne. Puis également pendant 2 ans et demi à Bern, à ce qui était alors la « Direction Générale des CFF ». So kann ich auch Deutsch und Schweizerdeutsch schreiben und sprechen ! Je ne peux que vous encourager à faire des stages dans une région ou un pays dont vous ne maîtrisez pas la langue. C’est d’une richesse folle, car la langue n’est qu’une petite partie de ce que les gens vivent. Le reste, c’est la « culture », c’est caché et c’est vraiment à découvrir. La langue en est la clé d’accès, pas grand-chose de plus !
Aimeriez-vous un jour devenir syndic de Renens?
C’est une question que je me pose parfois. C’est cependant un job très astreignant et qui demande non seulement de très bien comprendre tous les dossiers de tout le monde, mais également d’avoir une vision dans toutes les politiques publiques et d’avoir la volonté et la capacité de transformer ces visions en réalité. L’avenir me permettra d’y voir plus clair car ce n’est pas une préoccupation pour aujourd’hui 😉
Avez-vous des projets de constructions de nouveaux bâtiments sur le site du Léman?
La question tombe à pic. Nous (c’est à dire la Municipalité de Renens) allons proposer en décembre un projet au Conseil Communal. Ça se nomme un « préavis » et ce dernier proposera rien de moins que de raser la salle de gym de Maurabia pour la reconstruire plus belle, moins énergivore et plus agréable qu’avant ainsi que de construire une extension en direction des voies CFF. Cette extension contiendra 3 étages (rez + 2) avec 8 salles de classe, 2 salles polyvalentes et 1 salle de préparation. Pas mal, hein ? Je vous encourage à aller sur le site Internet de Renens vers la mi-décembre et d’étudier ce préavis. Vous saurez ainsi avant tout le monde ce qu’on propose d’y faire 😉
A quels projets de construction avez-vous collaboré à Renens?
Je suis nouveau dans cette fonction car j’ai changé de rôle (on appelle ça des dicastères) au 1er juillet de cette année. Je n’ai donc pas une longue expérience. Je m’occupe beaucoup du site du Tilleul (près du Triangle), un peu des travaux de réfection du Centre Technique Communal (CTC) et je prépare en même temps le projet de Maurabia et un autre projet sur les hauts de Renens (Château 17). C’est très intéressant, mais également très complexe et intensif !
Comment fait-on pour devenir municipal?
Il n’y a pas de recette unique. Et en tout cas pas de stage, pas d’apprentissage, rien. Un moyen assez efficace est cependant de passer par le premier pouvoir politique, donc le législatif qui se nomme le Conseil communal. On y travaille sur ce que propose la Municipalité et on peut également y proposer des choses (sous forme de postulat ou de motion). Mon passage au Grand Conseil vaudois comme Député (on est 150 sur le Canton à l’être en même temps) m’a également apporté une riche expérience et un réseau de connaissances, de personnes que j’ai ensuite pu contacter si nécessaire.
Est-ce que cette fonction a changé quelque chose dans votre vie quotidienne?
Et comment ! Je dois planifier mon agenda très longtemps à l’avance entre mes deux employeurs (les CFF et les citoyen-ne-s de Renens) afin que tout se passe pour le mieux. Les journées n’ont plus deux demi-journées, mais trois: le matin, l’après-midi et le soir. Je vois malheureusement moins ma famille en fin de journée, car je dois souvent représenter notre Commune dans des associations ou des entreprises au travers de Conseils d’administration. D’un autre côté, j’accumule beaucoup de savoir, d’expériences, de nouvelles compétences. C’est juste… passionnant !
Nous avons vu les projets de « Renens en mouvement ». Y en a-t-il un qui vous plait davantage que les autres?
Tous me passionnent, mais… j’avoue qu’en tant que cheminot l’arrivée du Tram me réjouit particulièrement. J’ai lancé une action médiatique, accompagnée par la Syndique de Bussigny au début 2012 pour que tram continue ensuite en direction de Bussigny – Villars-Sainte-Croix. Et, à voir, on a fait partie des personnes qui ont œuvré que cette vision devienne prochainement réalité. Le monde se change par la volonté, par la conviction, mais également par la communication. Il faut incarner le monde qu’on souhaite voir venir pour qu’il commence à prendre forme. C’est bien évidemment pas aussi simple que ça et je ne fais pas de l’angélisme, mais c’est quand même comme ça qu’on fait changer les choses. Tentez également l’expérience de votre côté, vous verrez que ça peut marcher 😉
Interview de
Mme Patricia Zurcher Maquignon
Madame Zurcher, vous êtes notamment directrice du développement durable. Que cela signifie-t-il? Pourriez-vous nous donner un ou deux exemples?
Le développement durable, c’est une forme de développement économique qui tente de concilier le progrès économique et social avec la préservation de l’environnement et des ressources naturelles dont nous disposons.
Il existe plein de mesures différentes qui entrent dans cette démarche. Par exemple l’augmentation du nombre de parcs publics ou l’installation de potagers urbains. Mais on peut aussi veiller à mener une politique énergétique durable comme Renens, qui possède le label Cité de l’énergie grâce aux efforts qu’elle fait pour encourager le recours aux énergies renouvelables (le solaire surtout) et pour bien rénover et isoler ses bâtiments communaux. Et puis il y a aussi tout le travail qui est fait pour réduire la production de déchets et augmenter la part de déchets recyclables.
Travaillez-vous en groupe? ou seule?
Je travaille seule par moments, quand je lis des documents et que je prépare des séances, mais beaucoup en équipe aussi, car je fais partie de toutes sortes de commissions et de conseils d’administration où je côtoie des Municipaux de Renens et d’ailleurs, et des spécialistes de tous les domaines qui concernent mon dicastère.
Concernant la gestion des déchets, pour vous Renens elle-t-une ville simple à gérer ?Honnêtement, Renens n’est ni plus simple, ni plus difficile à gérer que les autres villes sur le plan des déchets. Le littering (le fait que les gens jettent leurs déchets dans la rue ou dans les parcs) est un phénomène généralisé. Mais pas facile à gérer pour autant, car cela demande beaucoup d’argent et d’énergie que nous préférerions parfois mettre ailleurs!
Quelles actions menez-vous pour améliorer la propreté de la ville de Renens?
Renens a mis en place tout récemment un plan d’action de 12 mesures pour améliorer la propreté en ville. Vous avez peut-être vu le slogan de cette action: « Respecte Renens! ».
Dans ces mesures figurent, entre autres, l’achat de nouveaux véhicules pour être plus efficaces, l’allongement du temps de travail de nos collaborateurs pendant le week-end (piquets de w-e). Ou encore une nouvelle organisation de la gestion des poubelles, qui nous permet une plus grande réactivité. Et puis il y a les « toilettes accueillantes », soit plus de 30 établissements publics de Renens qui ont accepté de mettre à disposition leurs W-C sans obligation de consommer!
Quelle est votre formation professionnelle?
J’ai fait des études de lettres et de journalisme. Puis j’ai travaillé pendant plus de 20 ans comme traductrice littéraire.
Votre fonction de municipale vous plaît-elle? Pourquoi?
Oui, cette fonction me plaît énormément. Elle me permet de rencontrer plein de gens intéressants et de travailler avec des spécialistes de toutes sortes de domaines qui m’apprennent plein de choses que je ne savais pas. Je crois qu’il ne se passe pas un seul jour sans que j’aie appris des nouvelles choses!
Savez-vous combien de personnes travaillent à l’entretien des espaces verts de Renens?
La section Espaces verts, ce sont 11 collaborateurs, dont 5 professionnels et 3 apprentis paysagistes.
Quels sont ceux qui nécessitent le plus d’entretien?
Les espaces verts qui nécessitent le plus d’entretien sont clairement la Piscine de Renens, les terrains de foot, Ondallaz et nos massifs de fleurs disséminés dans toute la ville.