Ces objets qui nous parlent…
LE SUPER INTERVIEW D’ANNABELLE LA POUPÉE
Bonjour, aujourd’hui nous sommes avec Annabelle, elle va nous parler de son histoire terrifiante.
Bonjour, Annabelle comment allez-vous?
-Bien merci.
Aujourd’hui nous sommes réunis afin d’en apprendre plus sur votre parcours. Comment s’est passé votre enfance?
Tout commence en 1970, en Angleterre. J’étais toute prête, toute cousue pour aller dans un magasin d’antiquité de jouets. Ce jour-là, une famille de 4 personnes est venue dans la boutique. Ils m’ont observée plusieurs fois, mais ils ne m’ont pas prise. J’étais contente car cette famille ne me plaisait pas. Le lendemain, j’étais toujours en attente d’une famille. La porte s’est ouverte, mais il n’y avait personne, un vent m’a caressé la peau et je me suis sentie vivante et légère : j’étais comme un humain. Deux heures se sont écoulées et la famille que je n’aimais pas était de retour ! Le drame! Ils m’ont prise et j’étais super énervée. Au fond de moi je sentais quelque chose battre et je ressentais de plus en plus une force qui grandissait en moi. Arrivée à la maison, la famille m’a placée sur une étagère dans la chambre du bébé. Je ne bougeais pas. Je restais calme. Le soir est arrivé et je ne sais pas ce qui m’a pris. Mon corps a commencé à bouger. Je pouvais me tenir debout et marcher : là, j’ai tout de suite compris qu’un esprit me hantais. Il avait pris mon corps pour se venger de la famille ! Une semaine s’est écoulée et ça devenait de pire en pire. Je commençais à faire peur à la famille, je les suivais et le courais après. Je me transformais en vraie petite fille, la vraie petite fille qui avait pris mon corps. J’essayais d’arrêter mais je n’avais pas le contrôle de mon corps. Un jour, la femme a fait du pop-corn pour regarder la télé avec son bébé. Et là, pire qu’un drame, je commence à allumer de plus en plus la plaque où il y avait les pop-corn et BOOM! En deux-trois secondes j’ai mis le feu. Les pompiers sont venus, les policiers aussi. Je me suis caché dans le placard de la chambre de la femme et du mari. Et la famille a compris que c’était à cause de moi, du coup ils ont pris la décision de déménager et de me vendre ou de me donner à quelqu’un. Un mois après, une ado a vu le message et m’a adoptée… Et la même histoire s’est reproduite avec une autre petite fille. Un an après, j’ai finalement été libérée et maintenant je suis une poupée comme les autres…
Ces objets à qui on ne parle jamais…
Mais qui font partie de notre quotidien.
Bonjour, qui es-tu ?
Je suis la veste de Siri. Je viens de la Chine, c’est l’endroit où j’ai été créée. Mon utilité est la suivante: je protège les téléphones. J’en protège un particulièrement, Siri. Avec mon propriétaire ça n’est pas la belle vie. Un jour, il m’a jeté par la fenêtre de sa chambre car il devait me prêter à l’un de ses amis et il avait la flemme de sortir. Il est tellement flemmard, R. . Je suis fait en caoutchouc et je suis bleu. On peut me plier dans tous les sens, je garderai toujours la même forme. Je peux me positionner dans tous les sens. Quand R. me laisse sur la table, je me sens seul et je suis triste. Des fois avec Siri, R. nous perd, il se met à nous chercher alors qu’il nous a dans les mains. Des fois je me demande s’il le fait exprès!
Bonjour, qui es-tu?
Bonjour, je suis la montre de S. Chaque jour je suis sur son poignet. Il me regarde sans cesse pendant les cours. Pourquoi me regarde-t-il autant ? Chaque jour qui passe, je voyage de chez moi à l’école et le week-end, il me laisse dans son armoire et m’oublie complètement et ne vient jamais me saluer et en plus il fait très sombre et j’ai peur du noir. J’adore les lundis car après deux jours dans l’armoire sans attention et dans le noir, enfin je sors prendre l’air.
Bonjour madame, vous avez rencontré une cliente qui, depuis, vous a adopté. Pouvez-vous nous raconter votre histoire ?
Bonjour, je m’appelle Daniel Welligton, je suis la montre de Medina. J’ai été fabriquée au Japon par un vieux monsieur japonais maintenant je vais vous raconter mon histoire.
Tous mes amis étaient prêts à se faire vendre, comme moi. J’ai été placée dans une boite avec un petit coussin très confortable. Ensuite, on a été placé dans des énormes cartons qui étaient dans un camion. Le trajet était très long pour arriver jusqu’en Suisse. Un mois plus tard, nous étions arrivés. Deux hommes musclés nous ont pris et nous ont placés dans une vitrine. Une jeune fille est venue m’acheter et elle m’a prise chez elle. Elle m’a posée dans sa chambre et m’a mise sur son bureau. Le lendemain matin, elle m’a prise et elle est sortie avec sa maman pour faire du shopping. Depuis ce jour, on ne se quitte plus.
Bonjour madame, pouvez-vous me raconter les aventures que vous avez vécues avec les deux clientes avec lesquelles vous avez partagé votre vie ?
Bonjour le public et les lecteurs ! Je m’appelle montre.
J’appartenais à une fille qui était la meilleure amie de celle qui me porte en ce moment.
Avec elle aussi d’ailleurs, je m’amusais comme maintenant. Les blessures c’est elle qui me les a faites. Mais la tache que j’ai sur ma jambe c’est à cause de la nouvelle cliente!
Mais elle me protège comme si j’étais sa petite soeur.
La jeune fille ne m’oublie jamais : tous les matins elle me prend et on va à l’école : on sort on se promène. Quelle belle vie !
Bonjour madame ,
Vous êtes la propriété de la même personne depuis longtemps. Pouvez-vous me raconter votre histoire?
Bonjour, je suis la clé de H. Tous les jours je me fais harceler, tous les jours on me rentre dans des serrures pleines de poussière. Aujourd’hui, je vais vous raconter mon histoire. J’ai été conçue en Suisse par un monsieur qui m’a inventée. A ma naissance, j’étais toute propre. Pas une seule poussière n’était sur moi. Mes amis et moi, on était prêt à se faire vendre. Chacune dans une boite: Hop, A VENDRE ! Ma propriétaire était très gentille avec moi. Elle me mettait dans une sorte d’assiette décorative. Un jour, sa soeur a acheté un crochet pour me suspendre. J’étais folle de panique! Me faire suspendre : JAMAIS ! Elle m’a prise et m’a mise sur le crochet. C’était très désagréable. J’y suis restée toute la nuit. Le lendemain, le papa de la famille a voulu prendre sa clé de voiture et est parti sans s’apercevoir qu’il m’avait fait tomber. Je me suis cachée dans le trou de l’armoire des toilettes. Personne ne m’a revu pendant trois mois. Mais la mère m’a finalement retrouvée !
Bonjour, je m’appelle Stylo et j’ai trois ans.
Je vais commencer par parler de ma mère. Elle s’appelle Fabrique Mugnos mais vous pouvez l’appeler Fabri Mu. Je suis né le premier février. Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai vu ma mère, elle était très belle.
Mais un homme m’a arraché de ses bras métalliques. Je croyais qu’on allait au parc d’attractions mais quand on est arrivés… J’ai vu ce monstre qui marquait des noms sur notre peau. Quand je suis arrivé, on a sorti une petite barre de métal et on a commencé à écrire un nom sur ma peau. Et là, ils m’ont mis dans une sorte de petite lit et ils l’ont fermé. Deux jours après une vieille dame espagnole a ouvert cette cage et a dit “ oui c’est parfait “. On est allé chez elle et elle a essayé d’écrire avec moi, mais elle ne savait pas écrire. Alors elle a commencé à faire des traits et elle m’a enfermé une deuxième fois dans cette cage. Après avoir été enfermé dans cette cage, un jeune homme m’a ouvert tout content, mais une femme est arrivée et lui a dit que sa grand mère était morte. Alors il m’a pris et un jour après il a écrit beaucoup avec moi. Mais en décembre on est allé en Suisse et là il m’a oublié dans ma cage. J’étais très triste et je croyais qu’il ne voulait plus de moi mais un mois après il m’a trouvé dans ma cage, il m’a pris et il a dit “Je suis désolé, je ne te trouvais plus, mais maintenant tu es avec moi.“ Après un grand moment passé à parler avec lui, il m’a laissé sur une petite table et il m’a dit d’attendre ici. Alors c’est ce que j’ai fait. Après deux minutes une petite fille, très petite et belle m’a pris dans ses bras, elle m’a regardé. Et là, elle a pris un verre d’eau et m’a jeté dedans ! J’ai essayé de sortir le plus vite possible, mais je ne pouvais pas sortir et mes chances de survie étaient de plus en plus faibles. Au dernier moment, il est arrivé et là, j’ai découvert pourquoi ce monstre avait marqué un nom sur ma peau : j’étais un cadeau pour lui. Maintenant il écrit avec moi tous les jours, alors je suis très content et lui est très content avec moi. Ça, c’est ma vie…
Bonjour,
Je suis la fourre d’E.E. et je suis très heureuse de protéger son téléphone. EE. fait tomber son téléphone cinq fois ou plus par jour. Mais heureusement je suis là pour le protéger, car sans moi je pense que l’arrière de son téléphone serait complètement cassé. Des fois je me plaignais car il ne me prenait pas avec lui car il disait “je n’ai pas besoin de cette fourre etc..“ Du coup j’essayais de le supplier pour qu’il me prenne avec lui mais je n’ai pas réussi à le convaincre… J’étais vraiment triste et j’étais en colère parce que je lui avais sauvé plusieurs fois son téléphone et il ne m’a jamais dit merci! Une fois durant la soirée, il est sorti avec des amis. Ensuite il est rentré et il avait l’air d’être stressé, paniqué etc…Puis je lui ai demandé : Qu’est-ce qu’il t’arrive? Et il m’a dit : j’ai cassé mon téléphone. Après, je lui ai dit : ça t’apprendra à ne plus sortir avec un téléphone sans fourre… Il ne m’a rien dit et il s’est fâché… J’essayais de comprendre pourquoi il était fâché. Et il m’a déclaré : je regrette que mon téléphone se soit cassé bêtement et je regrette aussi de te pas avoir pris avec moi car rien ne se serait passé si je tu avais été là. Depuis ce jour, il me prend toujours avec lui.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter?
Bonjour ,
Je suis un collier argenté. Je sers à décorer le cou de mon maître. Je l’adore, il est très sympa. Je déteste quand il m’enlève de son cou. J’ai grandi dans un petit magasin à Lausanne, en Suisse. J’habitais dans une boîte de forme ovale. J’ai deux mois et depuis je suis content d’être autour du cou de mon propriétaire et depuis je saute de joie. Quand qu’il m’enlève de son cou je me sens malheureux. J’ai vécu des bonnes semaines avec lui. Je vois tous les jours des maîtres de classe, ils sont très marrants mais parfois pas drôles. Je me lève le matin de bonne humeur. Mon propriétaire s’assied sur le lit et s’habille. Après il va à la salle de bains pour se laver le visage et se coiffer. Ensuite il s’assied sur le canapé, met ses chaussures et moi ! je suis content d’aller avec lui à l’école. Je n’aime pas rester seul. Parfois je ne comprends pas où il va. Il me laisse et quand il revient, il sent très bon. Je me demande qu’elle est cette pièce magique dans laquelle il se rend tous les jours !
Salut, je suis la bague de « Sébastien ».
Je vis dans une superbe maison où il y a la télé, la climatisation, des canapés. Chaque matin je regarde les Téléteubies qui parlent une langue inconnue. Mais je ne vous ai pas dit comment j’ai connu Sébastien! C’est le jour où Sébastien voulait une bague, pas chère mais qui serait très belle et ce fut moi !
Et notre histoire continue…
Bonjour, moi c’est le porte-mine. Je vais vous raconter ma petite vie. A chaque fois que j’écris, je perds des parties de mon corps, mais des fois on me redonne une nouvelle mine, et quand on appuie trop fort sur moi ma mine s’agrandit. En plus, les gens n’arrêtent pas d’effacer avec le bout de ma tête. Il disparaît petit à petit, mais le bout de ma tête ne peut pas être remplacé. Sur ma tête, j’ai une cachette secrète: il suffit d’enlever ma gomme et il y a un trou où on peut cacher les mines qu’on me donne. On peut aussi cacher des mines de couleur! Les gens qui m’utilisent souvent ne font pas attention et cassent ma mine et quand ça arrive ça me fait très mal. Je déteste écrire du français et j’ai plutôt tendance à rentrer me cacher quand je dois le faire. Par contre quand c’est du dessin je sors ma mine et m’amuse sur le papier !
Bonjour monsieur, pouvez-vous nous raconter votre aventure avec « Mlle Clara » ?
Je suis le journal intime de Clara. J’ai deux ans. Je viens de Serbie et maintenant je vis en Suisse depuis 20 mois.
Je n’ai rien compris: elle a rangé ses habits dans sa valise et moi, elle m’a mis dans son sac. J’y suis resté longtemps. Quand on est enfin arrivés, j’étais dans une chambre, j’étais un peu triste parce que je n’étais pas en Serbie, mais je me suis dit que ce n’était pas grave parce que j’étais toujours avec elle. Je suis très heureux, parce qu’elle remplira mes pages de son écriture. Elle n’écrit que les moments plus importants de sa vie. Mes clés sont toujours cachées dans sa petite boîte derrière son lit.
Quand elle écrit quelque chose d’heureux je suis heureux moi aussi, quand c’est quelque chose de triste, moi je suis encore plus triste qu’elle. J’espère qu’elle me racontera encore beaucoup de moments heureux de sa vie !