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Et que dira la Rose…

A son retour sur sa planète, le Petit Prince présente le mouton qu’il a ramené de la planète Terre à la Rose.

La Rose avisa à cet instant le mouton. Elle devint toute rouge et hurla :

– Un mouton !

– Oui, un mouton. C’est mignon et ça mange les baobabs, argumenta le Petit Prince.

– La Rose se calma et reprit avec une voix désemparée :

– Evidemment qu’un mouton ça mange les baobabs… un mouton ça mange toutes les plantes comestibles !

– Même les bonnes plantes ?

– Même les bonnes plantes…

Le Petit Prince se tut et réfléchit en faisant les cent pas. Et, cinq minutes plus tard, il s’exclama :

– Et si je le dressais ?

– Non, ce serait trop long !

– Hum … Et si je l’accrochais à un poteau ?

– Non plus… Tu pourrais lui construire un enclos et le sortir tous les jours en le surveillant !

– Oui, très bonne idée !

Et le Petit Prince commença le travail en coupant les baobabs pour dégager la planète et faire l’enclos.

De son côté, la Rose était heureuse de le voir aussi joyeux et surtout qu’il soit revenu.

Eléonore

La Rose avisa à cet instant le mouton. Elle devint toute rouge et en essayant de masquer sa colère, elle lui dit presque calmement :

– Si tu avais voulu que ton mouton serve à quelque chose, il aurait fallu que tu l’amène avant ! Maintenant, c’est trop tard, les baobabs ont envahi la planète !

– Mais je croyais que j’étais arrivé à temps, je croyais qu’ils n’avaient pas encore poussé ! , répondit le Petit Prince désemparé.

Il ne savait pas quoi faire, sa planète allait exploser à cause des baobabs. Mais, soudain, il eut une idée :

– Madame la Rose ? Tu es fâchée n’est-ce pas ? demanda-t-il naïvement. J’ai une idée reprit-il :

– Ah, oui ! Et c’est quoi ton idée ? Tu vas aller chercher un animal assez gros pour avaler les baobabs, c’est ça ? demanda-t-elle irritée.

– Non… non, on va partir, abandonner la planète et en chercher une nouvelle, expliqua le Petit Prince patiemment.

– Et comment comptes-tu me prendre avec toi ?, aboya-t-elle.

Le Petit Prince ne fit pas attention au ton qu’elle avait employé et dit :

– Sur Terre, certaines personnes gardent leurs fleurs dans un pot et je me suis dit qu’il faudrait essayer de te transporter là-dedans.

– Je ne suis pas d’accord !, hurla la Rose. Je ne pourrai plus étendre mes racines et je serai comme n’importe quelle fleur !

Très bien, alors je m’en vais sans toi !, répondit le Petit Prince très calmement. Et il partit pour toujours.

Valentine

La Rose avisa à cet instant le mouton. Elle devint toute rouge et se retourna.

– N’aie pas peur, il ne mange que les mauvaises plantes, expliqua le Petit Prince.

– Je te promets de ne pas te faire du mal jura le Mouton.

– Tu me fais peur…, chuchota la pauvre petite Rose.

– Je suis tout petit et si je suis méchant, le Petit Prince me mettra dans une boîte.

Quelques jours plus tard, le mouton avait mangé plus de la moitié des baobabs et était devenu ami avec la Rose. Une fois, quand ils étaient seuls, le Mouton murmura d’une toute petite voix :

– Tu sais, quand je suis rentré avec le Petit Prince, il m’a parlé de toi !

La Rose gênée lui demanda :

– Qu’est-ce qu’il t’a dit ?

– Que tu étais resplendissante, exigeante, mais à la fois très gentille et respectueuse.

– C’est tellement gentil de sa part !

Le mouton, la Rose et le Petit Prince restèrent à jamais les meilleurs amis du monde.

Léa