Tags

Related Posts

Share This

Monsieur Jean-François Clément, Syndic de Renens

Les élèves : « Bonjour Monsieur Clément, vous avez 59 ans, vous êtes le nouveau syndic de Renens et tous les mandats durent 5 ans c’est cela ? »

M. Clément : « Oui c’est cela, effectivement j’ai débuté ma fonction le 1er juillet 2016, le mandat dure 5 ans et je suis le syndic de cette ville. »

Les élèves : « Quel est votre parcours de vie ? »

M. Clément : « Âgé de 59 ans j’ai bien sûr un assez long parcours. Il y a eu la période de l’enfance, des études, du choix professionnel qui était de travailler dans le monde de la santé. Ma première formation a été celle d’infirmier. Ensuite c’est un milieu qui est vaste donc j’ai eu l’occasion d’être actif dans les soins intensifs, les soins aux enfants et aux aînés. Au travers de différentes formations, je suis parti en Arménie travailler après le tremblement de terre ainsi qu’en Albanie où j’ai participé à la reconstruction d’un hôpital. Donc d’abord beaucoup d’activités dans le domaine de la santé, j’ai soigné de tout petits bébés et la personne la plus âgée que j’ai soignée avait 108 ans, elle était la doyenne du canton à l’époque. Simultanément à cela et m’étant toujours intéressé au vivre ensemble, à la société et son évolution, je suis rentré en politique à l’âge de 20 ans et à Renens depuis 1989-1990 quand je suis arrivé. En politique j’ai d’abord été conseiller communal puis conseiller municipal pendant 10 ans et maintenant je suis syndic. »

Les élèves : « Êtiez-vous bon élève à notre âge ? »

M. Clément : « Si je suis très honnête, non je n’étais pas bon partout. Il y avait des matières qui m’intéressaient, d’autres moins, parfois j’aurais voulu faire autre chose qu’aller à l’école. »

Les élèves : « Est-ce que vous aimiez l’école ? »

M. Clément : « Il y avait des branches qui me passionnaient comme la physique par exemple ou la biologie, l’histoire civique. J’ai appris à aimer l’école parce que c’est à l’école qu’on se dote d’outils pour comprendre, interroger le monde, nos relations aux autres. »

Les élèves : « Qu’est-ce qui vous a décidé à devenir syndic de Renens ? »

M. Clément : « Devenir syndic c’est ce parcours politique dont j’ai parlé juste avant. Après 10 ans comme conseiller municipal en charge des finances et des cultes, lors du départ de ma prédécesseur, je me suis proposé pour continuer à faire un certain nombre d’actions que je faisais déjà et puis pour vraiment être encore plus proche de la direction de cette commune afin de poursuivre mes projets pour la collectivité. »

Les élèves : « Est-ce compliqué d’être le syndic ? »

M. Clément : « Écoutez, compliqué je ne dirais pas cela. Ça fait appel à beaucoup de compétences, c’est une charge qui aux yeux de la population est extrêment importante, c’est un engagement où l’on consacre beaucoup de temps. Les décisions que l’on prend impacte parfois le futur durablement donc je dirais que c’est passionnant et engagé plutôt que compliqué. »

Les élèves : « Avez-vous des enfants ? Quel âges ont-ils et comment s’appellent-ils ? »

M. Clément : « Oui j’ai deux filles, l’aînée s’appelle Ludivine, elle a 28 ans et la cadette, Ann, a 6 ans de moins donc 22 ans. »

Les élèves : « Avez-vous accompli un des vos rêves ? »

M. Clément : « Oui j’ai accompli beaucoup de rêves. J’espère vivre en bonne santé et longtemps et je le suis aujourd’hui. J’avais aussi quelques fois l’envie d’aider quelques personnes et j’ai pu permettre à des gens de retrouver une vie normale après de grandes difficultés par exemple. »

Les élèves : « Que faites-vous pendant votre temps libre ? »

M. Clément : « Durant mon temps libre, je passe du temps avec des amis et dans la nature. Je fais un petit peu de voile, je fais des tours à vélo, j’aime beaucoup marcher, profiter de la nature en montagne, c’est ressourçant, il y a une atmosphère extraordinare en nature et qui nous permet de valider que la vie est belle. C’est des plaisirs tout simples, de griller un morceau de viande ou des champignons puis de rentrer. Et comme je suis en bonne santé je fais parfois des activités physiques avec des personnes qui ont moins de chances que moi, qui ont eu soit un accident, soit un handicap, par exemple avec cette dame à qui il manque une jambe je la pilote sur des skis de fond. C’est une chance énorme de pouvoir partager avec des gens qui ont moins de chance que nous. »

                                      

Les élèves : « Aimez-vous un sport en particulier ? »

M. Clément : « Je suis plutôt un généraliste, j’aime beaucoup la course à pied, le vélo, la marche, le ski et le tennis, ce sont des sports que je pratique régulièrement. »

Les élèves : « Qui est votre joueur de tennis préféré ? »

M. Clément : « J’ai une grande admiration pour Roger Federer, je trouve qu’il est extrêmement élégant, il a les plus beaux gestes mais c’est aussi un sportif qui est respectueux de ses adversaires et qui a une excellente hygiène de vie, il est humble et c’est remarquable, c’est un sportif modèle. »

Les élèves : « Quelle est votre plus grande fierté ? »

M. Clément : « C’est de vivre en accord avec mes valeurs, d’avoir toujours pu agir et vivre selon mes valeurs à savoir le respect de l’autre, de la nature, c’est mon plus grand bonheur. Parfois la vie c’est difficile, parfois vous pouvez être amené à traverser des difficultés, ma plus grande fierté c’est d’en avoir traversé un nombre tout en gardant un cap. Au final, le résultat c’est que garder de l’humilité et du respect, ce qui permet de progresser. »

Les élèves : « Quelle est votre plus grande peur ? »

M. Clément : « Mes plus grandes peurs j’y ai travaillé. Je n’étais pas très à l’aise avec le vide alors j’ai fait un petit peu de parapente et de via ferrata et là je pense que j’ai progressé. Quand j’étais petit, je me suis fait mordre par un chien, j’ai eu cette peur pendant près de 10 ans mais maintenant je ne l’ai plus. »

Les élèves : « Comment vous sentez-vous face à vos nouvelles responsabilités ? »

M. Clément : « Eh bien je me sens confiant, engagé et apte à les assumer. De nouveau, ce qui est important pour moi ce que je ne suis pas tout seul, il y a toute l’équipe qui travaille avec moi, souvent on parle du syndic mais le syndic il est appuyé par beaucoup de personnes et toutes ces différentes personnes ont à cœur de bien faire leur travail, apportent leurs connaissances, compétences, capacités et quand on met tout ça ensemble on est plus fort. »

Les élèves : « Quelle est la chose qui vous tient le plus à cœur ? »

M. Clément : « Il y en a deux. C’est de vivre en accord avec ses valeurs et ses aspirations et puis c’est de respecter le principe suivant : on est tous singuliers, on a tous des vies, physiques et capacités différentes mais on est tous indispensables les uns aux autres, on est tous mutuellement solidaires et engagés. »

Les élèves : « Avec combien de personnes travaillez-vous quotidiennement ? »

M. Clément : « Il y a quelques personnes avec qui je travaille de manière très rapprochée mais quotidiennement c’est un nombre qui oscille entre 5 et 10. »

Les élèves : « Quels sont vos projets pour Renens ? »

M. Clément : « Le projet pour Renens c’est de continuer le formidable développement que cette ville vit depuis quelques années, de continuer à améliorer les infrastructures, que ce soit en termes de transport comme la gare, le tram, le bus. D’améliorer les écoles comme le collège du Léman que l’on a pu achever il y a quelques années. Il y a le gymnase dans lequel vous irez sans doute. C’est aussi le site des ateliers, là où il y a le mass challenge, cet accélérateur de jeunes start-up, le master HES à l’étage du dessous. C’est aussi de continuer à ce que nous soyons capable de vivre dans le respect de nos singularités tous ensemble de manière fraternelle. C’est sans doute un des gros enjeux de notre société, d’accepter qu’on a tous besoin les uns des autres, que l’on est différent et que le modèle de collaboration est préférable au modèle de compétition. »

Les élèves : « Avez-vous un objet fétiche ou un pêché mignon ? »

M. Clément : « Mon objet fétiche c’est le vélo. Je suis un fan de cyclisme et de vélo, il y a en a un dans mon bureau vous l’avez vu ? Et puis le pêché mignon, c’est le caramel, lorsque j’en mange un je suis incapable de m’arrêter avant la fin du sachet. »

Les élèves : « Avez-vous une anecdote liée à la syndicature ? »

M. Clément : « J’ai besoin de quelques secondes pour réfléchir… Par exemple, j’essaie d’aller dans les lieux avec la ville dans laquelle je travaille. Je suis allé au makerspace à Renens pour un cours de soudure et je voulais être un peu perfectionniste et tandis que je meulais une pièce de métal mon doigt est entré de la machine et donc mon cours de soudure n’a duré que quelques minutes puisque je suis parti en ambulance au CHUV me faire réparer le doigt où j’y ai retrouvé des amis qui ont ri de me voir revenir si vite de ce cours. »

Les élèves : « Merci d’avoir répondu à nos questions. »