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Arrivée à Renens…

Voici deux extraits de textes d’élèves de la 10VP2, portant sur la rédaction de récits de voyage :

Après avoir traversé l’Espagne et la France en avion, j’étais arrivée en Suisse, plus précisément à Renens.

Mon premier jour d’école fut une véritable épreuve. J’étais stressée et fortement angoissée à l’idée d’intégrer une nouvelle classe et de découvrir mon nouvel environnement.

Lorsque je fus à dix mètres de l’établissement, je regardai mes pieds qui shootaient de petits cailloux gris aux formes irrégulières. Une barrière délimitant la cour de l’école me donnait le sentiment que ma place n’était pas là. Des traces de pas bleues avaient été peintes sur le sol de béton et menaient jusqu’à la bibliothèque scolaire et municipale. J’avançai de quelques mètres et devant moi se trouvaient de grands arbres, sans feuilles, recouverts de neige fraîche. Je crois bien que le soleil éblouissant était la seul chose qui me réchauffait un peu. Je sentis au loin une légère odeur de gâteau au chocolat qui émanait du cours de cuisine et cela me réconforta et m’ouvrit l’appétit.

Je poussai alors la lourde de porte de l’établissement …

 Aline et Andrea

Après un long voyage en train et en bus, j’arrivai enfin à la gare de Renens, un lieu froid et peu accueillant autant par son aspect que par la température qui y régnait. Mon regard fut attiré par les bâtiments qui se trouvaient devant moi. J’observai leur façade moisie et décrépie par le temps. Les murs étaient crasseux et gris, mouillés par la pluie battante qui s’était abattue sur la ville pas plus tard que le jour précédent.

Je me tenais sur le quai regardant ce qui m’entourait. La gare était bondée, de gens qui couraient partout. Je voyais sur leur visage la tristesse, le stress, la fatigue ou encore l’ennui alors qu’ils devaient certainement se rendre au travail, à l’école ou à un rendez-vous. J’entendais les trains passer à toute vitesse ou s’arrêter dans un horrible grincement. Au loin, je pouvais percevoir la musique d’artistes de rue ; violon, guitare, et accordéon, se mêlaient dans une douce mélodie apaisante. A l’extérieur, les voitures et les bus dégageaient de leur pot d’échappement une odeur de gaz alors que dans le hall, les effluves de cigarettes étaient très fortes et couvraient toutes les autres odeurs.

Je fis quelques pas sans vraiment savoir où aller. Deux militaires taciturnes étaient assis sur un banc attendant l’arrivée du convoi qui devait les ramener à la caserne. Tout à coup, une sensation de solitude insoutenable s’abattit sur moi et je commençai à pleurer en comprenant que personne ne m’adresserait la parole, ni même ne m’aiderait. Ils étaient tous plus égocentriques, hostiles et indifférents les uns que les autres.

Eléonore et Valentine avec la contribution de Nilda, Eleletta et Nadira