No Apologies
Documentaire sur le quotidien des immigrants africains à Lausanne, Suisse.
Le lundi 9 décembre, la classe 11VG1/2 est allée voir un film « No apologies » ( pas d’excuses ). Ce film parle des migrants africains qui sortent de l’Afrique pour venir en Europe dans le continent des « blancs ».
Les blancs sont qualifiés comme des personnes « riches ».
Les noirs comme des personnes « pauvres ».
Ce film est un documentaire et a été tourné à Lausanne. Il est basé sur des faits réels. Ils expliquent la façon dont ces migrants sont traités en tant que noirs dans un pays de blancs. Les problèmes qu’ils rencontrent avec la police.
Ce documentaire de une heure transmet un réel message, aucune parole n’a été coupée ni censurée et aucun script écrit.
Le racisme est encore très présent en Suisse et partout dans le monde. Dans ce film, certaines personnes portent un masque pour ne pas être reconnues. Elles craignent pour leur sécurité.
Nous avons été surpris du découvrir ce qui se passe si près de chez nous. Ce film nous montre ce qu’on ne voit pas, ce qu’on ne sait pas.
Un jour, un groupe d’Africains a assisté à un suicide sur le pont Chauderon. La police les a soupçonnés d’avoir poussé la victime en bas du pont. Une enquête a ensuite été ouverte et ils ont été innocentés.
Nous avons eu la chance de pouvoir discuter avec Ebuka Anokwa et Lucas Grandjean:
Ebuka: « Plusieurs d’entres eux n’ont pas eu de nouvelles de leur famille depuis des années, tous se sentent en insécurité dans le pays où ils vivent. »
La classe: « Pourquoi venez-vous « chez les blancs » ? »
Ebuka: « Beaucoup de gens d’Afrique pensent que les « les blancs » sont civilisés, qu’ils sont riches et ont du pouvoir. Que dans leur pays, il y a de l’argent et qu’en y allant, la vie sera plus facile. Mais tout ça ce sont des clichés! »
La classe: « Et si un Blanc vient en Afrique, sera-t-il reçu de la même manière qu’un Noir qui vient en Europe?
Ebuka: « Un noir qui vient en Europe sera mal vu par certaines personnes, la police qui va toujours le contrôler. Il ne pourra pas dénoncer ce fait car sa situation est parfois illégale. Un blanc en Afrique sera bien vu et on l’accueillera toujours bien même si pour cela il faut dépenser ses derniers sous.
Si un blanc va en Afrique et qu’il parle une langue africaine, les africains seront étonnés et surtout contents, mais alors quand un noir ne parle pas le français il sera très vite jugé. En Afrique, à l’école, on apprend à être blanc. A s’habiller comme un blanc, à adopter la culture blanche. »
Lucas: « J’ai passé une année en Afrique. J’ai toujours été accueilli avec une générosité incroyable. Parfois les gens dépensaient leurs derniers sous pour m’offrir du coca. »
La classe: « Êtes-vous retourné chez vous? »
Ebuka: « Non, impossible d’avoir des papiers donc je ne peux pas prendre l’avion pour retourner dans ma famille ou pour juste aller la voir, mais j’ai des contacts avec eux. Certains africains n’ont plus de contact avec leur famille car ils n’arrivent pas à dire que leur vie en Europe n’est pas celle qu’ils ont imaginée. On ne les comprendrait pas. »
La classe: « Avez-vous parfois peur? »
Ebuka: « Oui, ça m’est arrivé. Nous nous sommes fait agresser par des policiers lorsqu’on dormait dans le parc de Montétan. Un policier a sprayé un de mes amis avec du spray au poivre, alors qu’il dormait dans son sac de couchage. Un autre a été agressé par six policiers. Il a fini à l’hôpital où il est décédé. »
On nous dit toujours qu’il ne faut pas juger un livre par sa couverture! Là, c’est pareil: IL NE FAUT PAS JUGER LES GENS PAR LEUR APPARENCE!