Notre camp Mai22

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Notre camp

Pourquoi je ressens ça…?

On est mercredi matin et c’est notre dernière journée de camp. J’avoue que je suis un peu triste de partir, pendant toute la nuit je n’ai cessé de me retourner dans mon lit à cause de ça…enfin pas seulement pour ça. Je n’arrêtais pas de penser à cette personne dans ma classe, j’étais dans la chambre des garçons et je m’entendais plutôt bien avec eux mais qu’est-ce que j’aurais aimé ne serait-ce que de me retrouver seul à seul dans la même pièce qu’elle…pas pour la raison que vous croyez hein ! C’est juste que je l’aime vraiment beaucoup, ou en tout cas c’est ce que je crois ressentir, enfin bref.

Je me lève à contre cœur et enfile mes pantoufles pour descendre déjeuner avec les autres. Pendant le déjeuner, je ne regarde qu’elle, même si mes yeux sont à peine ouverts, je parviens tout de même à ne  voir qu’elle.

Aujourd’hui avec la classe, notre prof principal et notre accompagnante, nous allons aller dans un parc aquatique puis nous irons au restaurant comme la journée précédente ( hier quoi ). Je ne suis pas vraiment excité à l’idée d’y aller mais bon, je suis bien obligé. J’espère pouvoir passer un peu de temps avec ce quelqu’un si spécial à mes yeux.

Je ne vais pas vous raconter comment cette journée s’est passée parce qu’on s’en fout, en plus elle a passé tout son temps avec quelqu’un d’autre donc bon…bref.

Une fois arrivé au restaurant, je m’installe à une table avec deux personnes avec qui je n’aurais jamais pensé m’asseoir. La soirée passe et je vois qu’elle avait l’air de s’amuser, juste pas avec moi…et c’est enfin l’heure de rentrer.

Notre prof nous a dit que la marche pour rentrer au chalet que nous ferions aujourd’hui serait beaucoup plus courte et facile que celle d’hier ( comme si quelqu’un le croyait, même l’accompagnante semble désespérée ) alors on se met en route.

Sur le chemin, je réalise que je ne la vois pas, je me retourne en la cherchant des yeux ma lampe torche à la main, car oui il fait nuit lors de cette marche de malheur, pour la trouver aux côtés de cette personne avec qui elle n’a cessé de rester depuis le début du camp. Je me retourne alors brusquement, et des larmes commencent à ruisseler sur mes joues et je me sens de plus en plus mal.

 Je m’éloigne du groupe et me demande en vain pourquoi je ressens ça, puis des images qui me déchirent le cœur commencent à défiler dans ma tête, des images d’elle et de cette personne.

Je me rends compte que même en classe, ces deux personnes n’ont jamais cessé de rester collés alors qu’elles prétendaient ne pas s’apprécier et là pendant ce camp, elles n’ont fait que de se rapprocher. 

Ce quelqu’un si important pour moi ne sera jamais intéressé par moi, je le sais mais la voir en compagnie de quelqu’un d’autre m’a juste détruit, surtout quand cette autre personne est quelqu’un que je peux à peine supporter. Je me demande si cela était une bonne idée de venir à ce camp…

Marche de nuit en forêt

J’étais perdue dans mes pensées sur mon siège de car postal, (d’ailleurs j’ai une théorie à ce sujet selon laquelle « car postal » est égal à « village paumé de quarante habitants de 60-70 ans ».), quand on nous annonça qu’on était arrivé. En effet, nous allions manger le repas du soir dans un restaurant qui se trouvait dans la vallée Maggia (que j’appelle plus affectueusement la vallée-que-personne-connaît), non loin du logement que nous avions loué. Après un repas pas mal du tout avec une vue sur des… troncs de sapins (Ouais, on était pas sur une terrasse avec une vue magnifique sur les montagnes…), il fut temps de rentrer à notre logement. 

Mais comme nous étions au milieu de nulle part (Je crois que la langue française n’a pas inventé expression qui saurait décrire à quel point on était perdu dans la nature nulle part.), il n’y avait plus de bus pour nous ramener. Il nous fallut donc rentrer à pied, dans la nuit, dans une forêt où vivaient des loups que nous risquions de croiser (Je vous jure que c’est vrai!!!)… J’étais enchantée (Je suis toujours heureuse d’avoir une occasion de potentiellement mettre fin à mes jours)! La marche s’annonçait tout de même plus difficile que ce que M.Thorens, notre prof de classe, nous avait dit (De toute façon dès qu’il dit que ce sera simple, je me prépare mentalement à mourir. Croyez-en mon expérience en matière de plan foireux échafaudé par M. Thorens). Nous dûmes traverser à plusieurs reprises une rivière, pour cela il nous fallait sauter sur des pierres en espérant que ce ne soit pas la cause de notre mort (Moi ça me dérangeait pas de mourir, mais je devais être la seule à penser ça.). De plus, nous avions quitté plusieurs fois le chemin avant de le retrouver miraculeusement (Ça, c’est ce que j’appelle « le karma de M.Thorens car quelle que soit la chose qu’il nous fait faire, il n’y a jamais de morts et on retrouve toujours notre chemin.).

Beaucoup d’entre nous stressaient grave. Un pote (que je ne vais pas nommer pour qu’il ne soit pas poussé au suicide par les moqueries de ces camarades) me confia qu’il avait peur et qu’il voulait rentrer chez lui (auprès de sa petite maman, j’imagine). Cela m’a beaucoup étonnée de le voir comme ça, lui qui a fait le fou tout le reste de la semaine (cette personne se reconnaîtra.)

Bref, nous rentrâmes vers minuit (M.Thorens avait dit que ça ne durait qu’une heure. C’était n’importe quoi, comme la plupart du temps). Je vais tout de même vous quitter avec quelques chose de positif (Vous voyez, je m’améliore), j’ai bien aimé ce camp…(C’est la seule chose positive que je peux vous dire. J’ai encore des progrès à faire).

Valentine


La nuit du cauchemar
 
 Cet évènement se passa le mardi 12 avril 2022. Ma classe et moi avions fini notre journée à Locarno. Nous attendions le car pour qu’il nous emmène à un restaurant qui était à 40 minutes de notre logement. Nous arrivâmes devant cette auberge très chaleureuse et accueillante, qui respirait la joie de vivre. Nous rentrâmes tous et avions passé la soirée dans cette auberge à manger, rire et parler. Quand la nuit commença à tomber et que l’on avait tous fini notre diner, nous prîmes la sortie de l’auberge. C’est là que les problèmes commencèrent pour moi.  
  
 Quand je sortis, je sentais le froid sur mes joues et j’admirais la lune qui éclairait le paysage magnifique des montagnes. Puisque qu’il faisait nuit, je mis ma lampe frontale et mes camarades de même. Puis mon professeur fit signe à tout le monde de le suivre. J’allumai ma lampe et je suivis le pas. C’était très drôle car on était tous en train de crier comme des gogoles ou de courir comme des fous. Le trajet initial jusqu’à notre logement était de 40 minute. Je dis bien INITIAL parce que vous vous doutez bien que ça ne s'est pas passé comme prévu. Après 15 minutes de route, mon professeur trouva l’excellente idée de prendre un chemin qui n’était PAS DU TOUT prévu au plan de départ. Bien sûr mes amis et moi nous le suivions comme bons élèves que nous sommes vers ce chemin qui menait tout droit à l'enfer. Est-ce que j’ai douté un instant de mon maitre de classe sur l’idée qu’il venait d’avoir ? C’est FORT possible. Mon regard se posa sur la forêt qui me faisait froid dans le dos et le chemin de cailloux qui n’était pas du tout adapté aux chaussures que je portais. Mais je me suis dit que tout allait bien se passer puisque je n’étais pas toute seule. Alors on marchait, 15 minutes puis 30 minutes puis 45 minutes jusqu’à ce que mon cerveau capte que je m'était fait berner. Quand j’ai vu cette rivière fasse à moi, je me suis dit qu’on allait la contourner. Sauf que non, on l’a traversée. J’ai cru, que j’allais tuer quelqu’un et enterrer son cadavre dans la rivière. Je n’avais pas signé pour Kho Lanta de base. Alors j’ai pris sur moi et j’ai traversé cette foutue rivière. Et moi qui pensait qu’après ça j’allais être au chaud dans mon lit. J’avais tout FAUX ! C’est reparti pour faire comme Indiana Jones. Et je traverse encore une fois la rivière, je mouille mes chaussures, j’ai envie de pleurer. J’en pouvais tellement plus que à un moment donné, j’ai fait une crise de panique et mon professeur a dû me tenir la main comme une petite fille de 5 ans. Je voulais que cette nuit se finisse. Je ne sentais plus mes pieds à force d’avoir marché pendant de heures. Après 2h30 de marche dans les montagnes, nous étions ENFIN arrivés à notre logement. Fin de cette histoire. Monsieur, pour cet accident je souhaite avoir 4.5 à mon prochain test de Français pour dédommagement.  
SN

Le lundi, nous partîmes de la gare de Renens, et, après de nombreux changements de bus et de trains, nous arrivâmes à Locarno. Personnellement, j’étais bien plus qu’épuisée : je dormais quasiment debout! Nous étions en effet arrivés à Locarno mais le chalet que nous avions loué se trouvait à Cerentino. Il nous restait donc encore plus d’une heure de car. 

Arrivés au chalet, nous découvrîmes des moutons et un lama dans le très grand jardin qui entourait notre maison. Notre classe, bien sûr, n’eut pas d’autre idée que d’y entrer en courant et en criant. Les malheureux animaux, pris de terreur, se levèrent et partirent en courant (nous ne les vîmes plus du tout de la semaine).

Le mardi, on nous dit que nous allions marcher. Une grande partie de la classe n’était pas très contente et c’était sans entrain que nous débutâmes cette marche dans la vallée Maggia. Au début, le chemin était facile : nous traversâmes de jolis villages. Ces derniers étaient calmes et très petits. De plus, ils étaient très charmants : les maisons y étaient faites de pierres et, aux fenêtres, on voyait de délicats rideaux ajourés de diverses couleurs : blanc, rouge, vert émeraude…

On entendait les oiseaux siffler sous le soleil brûlant et, de temps à autre un chien aboyer. Mais ce que l’on entendait le plus était bien entendu le brouhaha constant de notre classe. Mais, ce n’était que lorsque nous sortîmes d’un village particulièrement joli que la marche se compliqua : le large chemin de graviers, bétonné à certains endroits, se transforma en un sentier étroit et tortueux. Malheureusement, certains portaient des baskets à semelles lisses : ils avaient vraiment dû souffrir le martyr ! D’autant plus que nous allions encore marcher le soir, lorsque nous rentrerions du restaurant. Le sentier était de plus en plus raide et le vide se profilait à quelques centimètres de nos pieds : le moindre faux pas couterait cher ! Des racines et de grands cailloux glissants ajoutaient de la difficulté à ce sentier déjà bien assez compliqué. Nous étions à bout de souffle quand nous vîmes qu’il n’y avait plus de montée : encore trois mètres de plat puis, la descente! Nous nous arrêtâmes afin d’admirer la vue qui s’offrait à nos yeux. Après avoir pris des photos, nous découvrîmes la descente tant attendue : elle était si raide que certains en vinrent à regretter la montée. Heureusement, ce couloir était à l’ombre. Nous avions si chaud ! Au bout de cinq petites minutes, nous étions en bas. Certains se lancèrent, affamés, sur leur pique-nique, tandis que d’autres se demandaient où était passée l’autre moitié de la classe. Quelques élèves étaient visiblement partis devant, sans adultes avec eux et ne nous avaient pas attendus. Heureusement, nous les retrouvâmes plus tard, sains et saufs.

Cette marche, j’en garde de bons souvenirs.

Heures périlleuses

Aujourd’hui, chers lecteurs, ce n’est pas sans difficulté que je m’en vais vous compter l’histoire saugrenue d’une nuit agitée. La difficulté de cet exercice ne provient point de la fraîcheur de mes souvenirs, mais cela provient du fait que mon cerveau malade ne peut s’empêcher de chercher une logique dans des récits qui n’en ont pas. Par exemple, quel était le sens de faire traverser à une troupe de jeunes citadins, peu attirés par les randonnées et autres activités dans le genre, à de multiples reprises un véritable torrent. De plus ce n’est pas comme si cette randonnée périlleuse s’était effectuée en plein jour sous un soleil radieux, non chers lecteurs, notre professeur nous a fait marcher pendant de longues heures et au péril de nos vies en pleine nuit. Notre visibilité en était donc réduite à de faibles vaisseaux lumineux dégagés par de piètres lampes torches dont tout le monde ne disposait pas. Malheureusement ce manque de visibilité m’a à moi-même joué de mauvais tour car, par malchance, il m’a fait marcher dans un excrément de chèvre. Je vous épargnerai donc le fait qu’il m’a fallu de longues heures pour nettoyer cette immondice et que l’odeur pestilentielle qui s’en dégageait m’est restée dans le nez pendant des jours. Et si encore cette marche avait calmé les ardeurs de mes camarades de chambre, je l’aurais sans doute supporté, mais ces marteaux ont encore trouvé l’énergie de se battre en plein milieu du dortoir et de, par-dessus le marché, faire des « backflips » sur le parquet grinçant de notre vieille bâtisse. Non chers lecteurs, ce n’est pas une nuit. Une semaine dite de « vacances » et faite pour décompresser, se reposer et non faite pour faire des nuits blanches. Heureusement, pour le lendemain était prévu une sortie dans un parc aquatique régional. Moi qui comptais sur la bonne conduite de mes camarades, pauvre naïf que j’étais. Et chers lecteurs n’allez pas dire que j’exagère, car un de mes camarade a manqué de se battre avec un handicapé mental. Je tiens à rappeler que j’expose ma version des choses qui est selon moi entièrement véridique et incontestable. C’est pour clôturer ce texte, chers lecteurs, que je tiens à vous préciser qu’au plus grand désespoir de tous, je ne peux pas vous révéler le nom du professeur sadique qui nous a fait subir à moi et mes camarades tant de peines car une odieuse censure m’est imposée. Ainsi, n’oubliez jamais que vos potentielles progénitures pourront se retrouver « sous les ordres » de ce dangereux personnage. Peut-être aura-t-il inventé encore d’autres expériences malveillantes, mais ne désespérez pas, ayez foi, mes frères.