Nouvelles à chute
Le vaudou
Mary Maloney attendait le retour de son mari. Elle regardait souvent la pendule, mais elle le faisait sans anxiété. Uniquement pour le plaisir de voir approcher la minute de son arrivée. Son visage souriait. Chacun de ses gestes paraissait plein de sérénité. Penchée sur son ouvrage, elle était d’un calme étonnant. Son teint, car c’était le sixième mois de sa grossesse, était devenu merveilleusement transparent, les lèvres étaient douces et les yeux au regard placide semblaient plus grands et plus sombres que jamais.
Luc, son mari, venait de revenir d’un voyage à Haiti. Ils avaient décidé de prendre un peu de distance pour réfléchir à leur divorce. Pendant ses vacances à Haiti, Luc apprit les rituels vaudou. C’était une sorte de magie, qui permettait de faire plein de choses mauvaises, comme contrôler des gens à distance ou même les tuer.
Luc était arrivé à la maison, sa femme était assise sur le canapé:
– Comment allons-nous appeler notre enfant, dit la femme.
– Je sais pas, répondit son mari.
Luc savait que ce n’était pas son enfant, mais il ne disait rien à sa femme. Il comptait sur la magie du vaudou pour éliminer sa femme.
– Alors, comment se sont passées tes vacances, raconte-moi un peu ? demanda sa femme.
Luc lui raconta qu’il avait appris les rituels du vaudou.
– Et ils t’ont fait croire que ça marche ce truc ? dit la femme.
Luc savait que ça marchait, ils avaient même fait une démonstration sur un enfant qui était malade pour le guérir en Haiti.
– Oui ! dit-il.
Luc lui dit encore en souriant:
– Tu veux qu’on essaye, si ça marche je gagne tout l’héritage et l’argent de l’appartement et si ça ne marche pas je te laisse tout, même plus.
– D’accord, lui répondit sa femme.
Luc prit de la cire et demanda à sa femme d’aller prendre une mèche de ses cheveux. Mary alla aussitôt chercher un bout de cheveux à la douche. Luc commença le rituel. Mary Maloney était impatiente de voir le résultat. Mary était une femme qui faisait attention à tout. Elle disait tous les jours à son mari de nettoyer son peigne, à chaque fois qu’il se brossait les cheveux.
Claudio
Que des morts
Deux pêcheurs trouvèrent dans leurs filets une statue de jeune fille en bronze d’une beauté extraordinaire. Des spécialistes la nettoyèrent, des experts estimèrent son âge à plus de deux mille ans. Les deux villes maritimes proches du lieu de la découverte se disputèrent pour l’avoir dans leur musée. Pour finir, ils donnèrent la statue à un des deux musées.
L’un des deux pêcheurs était en fin de vie. Il ne lui restait que quelques jours à vivre, car il avait de graves problèmes de santé, alors que l’autre n’avait pas d’ami, à part le pêcheur qui était en fin de vie.
En fait, il n’avait que sa compagne, qui elle aussi, allait mourir. Il profitait d’elle, regardait son visage, ses yeux bruns, ses oreilles, son corps. Elle était la meilleure. Soudain il entendit son copain pêcheur hurler. Il alla tout de suite voir et il découvrit son ami mort électrocuté avec son sèche-cheveux. Il se dit « plus d’ami » !
Le lendemain matin, sa compagne, qui s’appelait Marie, se sentit très mal. Elle resta toute la matinée dans son lit. Le jeune pêcheur habitait près d’une forêt. C’était magnifique.
Le soir arrivé, il prépara un bon repas pour lui et sa Marie. Elle adorait les pâtes. Marie venait d’avoir fini son assiette. Quand soudain, il vit sa compagne mourir à table. Il eut très peur. Elle était couchée par terre. Il ne savait plus quoi faire. Il la regardait pour la dernière fois et se suicida à son tour. La police retrouva l’homme et sa chienne Marie, morts tous les deux.
Antony
Une arrivée inattendue
Mary Maloney attendait le retour de son mari. Elle regardait souvent la pendule, mais elle le faisait sans anxiété. Uniquement pour le plaisir de voir approcher la minute de son arrivée. Son visage souriait. Chacun de ses gestes paraissait plein de sérénité.
Penchée sur son ouvrage, elle était d’un calme étonnant. Son teint – car c’était le sixième mais de sa grossesse – était devenu merveilleusement transparent, les lèvres étaient douces et les yeux au regard placide semblaient plus grands et plus sombres que jamais.
Quand soudain son mari arriva elle fut toute heureuse. Mais son mari ne savait pas pourquoi elle était contente comme ça. Elle avait préparé un dîner inhabituel; c’est à dire qu’elle avait fait plein de petits plats, desserts, boissons sans alcool vu qu’elle ne pouvait pas en boire.
Le mari lui demanda: » Pourquoi tout ça? «
Sa femme lui répondit: » Je suis heureuse que notre enfant arrive bientôt, alors je me suis dit pourquoi pas une petite fête!?
Le lendemain elle eu beaucoup de douleurs au ventre. Son mari trouvait cela très étrange, alors il décida d’appeler le médecin.
Le médecin lui demanda de passer au cabinet, mais Mary ne pouvait se lever. Son mari décida alors d’appeler l’ambulance pour qu’on vienne la chercher.
Quand l’ambulance arriva, Mary avait beaucoup de fièvre. A l’hôpital, le médecin l’examina et trouva son ventre vraiment enflé et gros. Alors qu’elle n’était qu’à six mois de grossesse. Il lui demanda si elle avait bu de l’alcool ou si elle avait pris des médicaments sans sa permission. Mais elle lui répondit: » Non je n’ai rien pris ».
Alors il décida de lui faire une échographie. « Madame je vous annonce que vous n’allez pas accoucher d’un enfant mais de deux» !
Elina
Il n’avait pas tout vu, hélas !
Deux pêcheurs trouvèrent dans leurs filets une statue de jeune fille en bronze d’une beauté extraordinaire. Des spécialistes la nettoyèrent, des experts estimèrent son âge à plus de deux mille ans. Les deux villes maritimes proches du lieu de la découverte se disputèrent pour l’avoir dans leur musée.
Ainsi, pour avoir la statue les deux villes se mirent à faire des paris stupides, comme le loto ; feuille, caillou, pierre, ciseaux ; un deux trois ; des combats de crabes ; à celui qui ferait le plus de bénéfices et encore d’autres. Cela n’avait aucun sens, même les deux pêcheurs se la disputèrent alors qu’ils l’avaient trouvée ensemble, tout ça parce qu’ils venaient de villes différentes.
Ces villes se nommaient les Crabguilles et les Pêchlets. Une, était réputée pour ses crabes et anguilles et l’autre pour son filet de carrelet et la pêche. À une époque, ces villes connurent la même histoire que celle d’aujourd’hui. Elles étaient en conflits pour celui qui allaient avoir le plus grand poisson du monde. Deux mètres cinquante de long et 25 kilos ! Chacun voulait l’avoir mais à un moment, le poisson n’en pouvait plus des tentatives des pêcheurs, même des plus grands pêcheurs.
Dans ces deux villes ils n’y avaient que des hommes, les femmes n’aimaient pas cette région, juste le poisson, elles l’adoraient. A leur époque, les hommes ne pouvaient pas être ensemble. C’était tabou. Ils ne pouvaient pas et ils pensaient tous la même chose, malheureusement.
Ces hommes étaient tellement sûrs de ce que représentait la statue physiquement qu’ils n’avaient pas tout vu ! Peut-être à cause des poils … Autant sur une femme, ce n’était pas banal alors un homme parmi tous alla voir là où tous les autres n’avaient pas vu. C’était un des hommes du Crabguilles. Et là, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il réalisa que la statue était un homme en fait ! Il rapporta la nouvelle aux autres de sa ville et pour finir ils laissèrent la statue aux autres du Pêchelets.
Mélissa